
La Monterey Car Week est, comme son nom l’indique, une semaine dédiée à l’automobile. Au départ, ce n’était qu’un rassemblement de passionnés initié par D. Brian Smith et Ben Moment en 1950. D’années en années, l’événement gagne en ampleur. De plus en plus de passionnés font le déplacement, et des évènements dans le rassemblement ont lieu. Le plus important est celui du concours d’élégance de Pebble Beach. L’occasion de voir ou simplement d’apercevoir les voitures les plus belles du monde. Les voitures sont toutes dans un état concours, pas de place à l’imprévu ni au défaut. Pour les marques automobiles les plus exclusives, être présent à la Monterey Car Week est l’assurance de montrer ses nouvelles voitures aux passionnés américains et aux plus riches d’entre eux afin de leur montrer de quoi ils sont capables, et d’être ainsi proches d’une clientèle intéressante… Le public est au rendez-vous, l’évènement est court mais intense, les places sont chères mais rentabilisées rapidement. Tout l’inverse des salons automobiles, de plus en plus désertés. Ainsi certaines marques de grand luxe font le déplacement pour montrer leurs nouvelles œuvres comme, ci-contre, Pagani qui faisait les débuts américains de sa dernière Huayra R. D’autres y présentent de véritables nouvelles automobiles. Commençons par la moins excitante…
Oui, la moins excitante a pour patronyme Lamborghini. C’est dire le pedigree des autres ! Mais il ne s’agit pas de n’importe quelle Lamborghini, c’est l’Urus. Le Super SUV italien connaît une première version sportive, nommée Urus Performante, comme la première Huracan dévergondée. Ici, point de système aérodynamique actif ALA, ni de hausse de puissance réellement significative. Une poignée de chevaux supplémentaires, des liaisons au sol revues et corrigées pour plus d’efficacité encore, le Performante se détourne un peu de sa fibre polyvalente. Il n’en reste pas moins un SUV habitable, aux dimensions imposantes. Pas vraiment passe-partout dans sa version de série, cette série spéciale ajoute au design déjà chargé d’agressivité une option faisant ressortir le capot en fibre de carbone. Amélioré tout juste comme il faut pour ne pas rendre obsolète la version de série, l’Urus Performante a signé un record sur la montée de Pikes Peak. Pour voir de quoi il en retourne, c’est par ici.


Un anniversaire, ça se fête. Koenigsegg le sait et en célèbre deux en même temps. Son créateur a 50 ans cette année et son premier modèle 20 ans. Pour l’occasion, les Suédois nous ont concocté un style néo-rétro sur base de voiture récente, la Jesko, en modernisant donc certains aspects de son premier modèle CC8S. Habituellement, un tel travail de réinterprétation moderne est réalisé pour se calquer sur une voiture d’au moins 30 ans. Mais Koenigsegg n’a pas cette longévité. Et comme c’était mieux avant… Découvrez à quel point la nostalgie est présente en Suède.
La course à la vitesse est loin d’être terminée, et une marque nous le prouve une fois de plus. Connue principalement aux Etats-Unis pour ses préparations moteurs, l’officine Hennessey est un préparateur incontournable. Outre Atlantique, la marque est connue par sa présence dans certains jeux vidéo de simulation automobile avec sa Venom GT. En 2022, Hennessey nous dévoile sa remplaçante, qui n’a rien d’autre comme objectif que celui de battre le record de vitesse, officieusement détenu par Bugatti. Et pour cela, elle avance un argument que l’Européenne n’a pas : elle veut être le cabriolet le plus rapide du monde, et s’en donne les moyens. Pour savoir lesquels, c’est par ici !

Aston Martin n’est pas venue les mains vides, et nous présente deux nouvelles voitures… pas si nouvelles que cela. Récemment, la firme de Gaydon a (encore) connu des difficultés économiques et il était impératif qu’elle trouve de nouveaux investisseurs. Ces derniers viennent du Moyen-Orient, et ont décidé de revoir quelques dessisnd e la marque. Et fêter un anniversaire. Car cette année 2022 est la 10ème année d’existence du département Q by Aston, le bureau des éditions spéciales et de la personnalisation. Pour cela, elle dévoile en guise de cadeau un concept car DBR11, un speedster sur base de V12 Speedster s’inspirant des voitures de course du passé. Trop extrême pour vous un V12 sans toit ? Pas de problème, Aston a la solution et propose la version roadster de sa sublime V12 Vantage. Ultra limitée en exemplaires, elle devient encore plus désirable. (cliquez sur les photos pour découvrir plus)

Toujours chez les British, McLaren ose repousser encore ses propres limites en mettant au point une voiture pour célibataires endurcis. La Solus-Tion pour eux est donc de se procurer une de ces 25 McLaren. Partie d’une feuille blanche, la marque a fait comme avec la Senna : elle a cherché à concevoir la voiture de circuit ultime. Mais ici, pas d’homologation qui rajoute du poids, rien que l’essentiel : un bon gros moteur capable de tourner à plus de 10.000 tours/minute, une pure propulsion, et un look digne d’un jeu vidéo. Et pour cause, puisqu’elle reprend trait pour trait le design de la Vision Gran Turismo du jeu éponyme. Aura-t-elle les mêmes performances que celle du jeu ? Pour le savoir, il faudra en prendre le volant. Sinon, pour vous mettre l’eau à la bouche, lisez la suite.
Les deux dernières voitures nous feraient presque verser une petite larme. Restons d’abord au Royaume-Uni, du côté de Crewe. Bentley s’apprête à vivre un nouveau tournant dans sa vie en allant vers l’électrique. Or, pour l’instant, sa gamme se compose essentiellement de voitures à moteurs thermiques, tandis que les hybrides ne sont que des micro-hybridations. En d’autres termes, Bentley semble mal partie… Mais elle y croit dur comme fer. Et en guise d’adieu au W12, qui vit ses derniers mois, elle a chargé son département de personnalisation Mulliner de dessiner et fabriquer en série très limitée une voiture digne d’un tel moteur. Telle est la genèse de la Batur.


Enfin, le fin du fin, le plus gros moteur de la production automobile, vit lui aussi ses derniers tours de pistons. Jamais il n’a été connu pour sa mélodie, ni pour ses montées en régime lyriques, mais bien plus pour sa poussée, sa linéarité, sa puissance, son couple, sa monstruosité. Le respect qu’il insufflait alors qu’on n’utilisait pas toutes ses capacités. Une œuvre d’art mécanique, voilà ce qu’était le W16. Mais, trop lourd, trop encombrant, trop cher, trop gourmand, il est voué à disparaître. Après près de 20 ans de bons et loyaux services, il s’offre une dernière carrosserie exclusive pour l’habiller pour son éloge funèbre. Le vent soufflant si fort quand il s’allume, le W16 Mistral est arrivé.
Crédits photos : V12GT, Netcarshow.fr, Instragram