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Baptême en Exocet

Flashback. Il y a près de deux ans, Boucars sortait son premier article intitulé Baptême en Exocet. Ce baptême avait eu lieu en août 2020, alors que la pandémie était encore à la une des actualités. A l’époque, je n’étais pas encore majeur, je n’avais pas le permis de conduire. Désormais, je suis plus que majeur, mon portefeuille compte bien une petite carte rose. Il était donc l’heure, en cette année 2022, d’échanger les baquets !

exocet paddock

Le principe de la journée est le suivant : faire découvrir le monde du sport automobile à un plus large public sans que ce dernier ne soit trop important. Chaque personne était reliée de près – directement – ou de plus loin – une personne intermédiaire – à l’organisateur. Faire découvrir le sport automobile, oui, mais sans que cela ne coûte trop cher, ni à l’organisateur, ni aux apprentis pilotes. Alors, le choix s’est tourné vers des Exocet, de simples petites barquettes de course, à mi-chemin entre une Caterham et une Lotus. Châssis, moteur, boîte de vitesses sont connus, ils sont en provenance du Japon, de chez Mazda, plus précisément d’une MX-5 NB. Le 4 cylindres développe environ 140 chevaux, la boîte compte 5 rapports. Faiblard ? Comparé au poids aux alentours de 600 kg, le rapport poids/puissance serait donc aux alentours de 4. C’est mieux qu’un Porsche 718 Cayman S. Sur le papier, les performances s’annoncent explosives. De plus, elle n’a ni toit, ni pare-brise. Oui, un gros kart comme disait l’hôte de la session. D’ailleurs, c’est nous qui ouvrons le bal des débutants.

La nuit écourtée par cette idée, demain, je roule pour la première fois sur piste avec une voiture et plus un petit kart, c’est donc avec la mine fatiguée mais néanmoins excitée que nous nous rendons au circuit de Fontenay le Comte. Nous nous inscrivons, mon frère et moi, pour la première session de baptême en Exocet, complétée par deux plus expérimentés. Casque, HANS (Head And Neck Support), harnais, combinaison pour ceux qui le souhaitaient, on se sent en sécurité. Visière baissée, ordre donné au premier de la grille de partir des stands, l’excitation est à son comble. Puis, c’est mon tour. Ne pas caler, ne pas caler, me répète-je alors. Bingo ! Je n’ai pas calé, comme quoi, Murphy peut se tromper. Pédale à mi-course à la sortie des stands pour rejoindre la piste, le sourire est déjà de la partie.

exocet verte
exocet bleu

Car pour la première fois de ma vie, à l’exception des sessions de karting, je peux appuyer à fond sur l’accélérateur sans craindre d’amende. Le pied ! Lequel, au plancher, fait grimper dans les tours un moteur loin d’être mélodieux. Signe qu’il faut changer de vitesse. La boîte de vitesses est relativement précise, pas d’accroc, c’est très agréable. Vient le premier virage. Ne connaissant pas la voiture, ni mes aptitudes de pilote, je freine tôt. Trop tôt. La direction n’est pas d’une précision extrême, elle tourne même d’un coup à partir d’un certain angle. Le dosage est, dès lors, assez complexe. Malgré tout, les sensations sont là, et la volonté d’aller vite, de s’améliorer à chaque virage, de retarder chaque freinage, d’optimiser chaque trajectoire est clairement présente. Parfois même, on se prend trop au jeu, comme le pilote devant moi qui a fait deux têtes à queue, au même virage, deux tours de suite. Comme au karting, on ne craint qu’une chose : que cela s’arrête. La piste est large pour une voiture aussi étroite, je ne balance pas autant qu’un pendule dans le baquet comme lorsque je fais du karting. Et c’est très agréable. Agréable aussi, la sensation d’être maître de son véhicule, de savoir que personne ne viendra en face, que chaque pilote se respecte et ne craint pas à sa vie. Aussi, on se permet plus de choses. Comme dans ce deuxième virage duquel j’ai voulu sortir trop vite, et où l’arrière a voulu se faire la malle. Pas de coup de raquette, mais une petite goutte de sueur a commencé à perler.

Drapeau rouge, signe de la fin de la session. Dernier tour de piste pour profiter de cette automobile à part sur le marché. Pour une première fois sur piste, on ne peut pas dire que ce soit un échec. La vitesse maximale ? Impossible de la savoir, le compteur ne fonctionne pas. Les sensations sont garanties. Une bien belle matinée pour moi qui s’est allongée en journée puis soirée pour les autres participants. Mais le travail m’appelait…

exocet stand

Par Iwen

Passionné d'automobile de toutes époques, je suis étudiant à l'ITM Graduate School au Mans, avec pour objectif de travailler dans le domaine de l'automobile.

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