Catégories
Informations Nouveautés

Koenigsegg CC850

Un anniversaire, ça se fête. D’autant plus lorsque celui-ci est un âge rond. 20, 30, 40, 50 ans, et après aussi. Il faut bien célébrer l’entrée dans une nouvelle décennie. L’artisan suédois Koenigsegg s’est dit la même chose que moi et en a profité pour sortir un modèle anniversaire désirable : la CC850.

Koengisegg CC8S

Bon anniversaire Koenigsegg ! Le petit artisan suédois dont les réalisations dont rêver petits et grands célèbre cette année le 20ème anniversaire de son tout premier modèle de route, la CC8S, et les 50 ans de son créateur, Christian Von Koenigsegg. L’homme est à l’origine de tous les dessins, de toutes les innovations, de toutes les idées depuis ce premier modèle. La CC8S faisait son premier bain de foule lors du Mondial de l’Auto de Paris en 2002, et a tout de suite séduit les passionnés. Dès cette première réalisation, Koenigsegg a posé les bases de ce que vont être ses prochaines voitures : des puissances démentielles, des performances édifiantes et une finition sans reproche. Le tout made in Suède. En effet, la CC8S est devenue la voiture la plus puissante du monde à sa sortie grâce à son V8 5.0 d’origine Ford totalement revu. Les turbos ont réussi à faire sortir 655 chevaux de ce moteur, associé à une boîte mécanique à 6 rapports. Dément ! Koenigsegg devient alors une officine respectée. Et les évolutions qui vont suivre le seront également. CCX, CCXR, puis Agera et ses variantes jusqu’à l’actuelle Jesko, toutes auront la même philosophie que la CC8S : repousser les limites à la mode suédoise. Et pour l’occasion de ce double anniversaire, Christian von Koenigsegg s’est offert un petit cadeau…

Ils ont repris le design de la CC8S et lui ont ajouté les codes stylistiques d’aujourd’hui. En un mot : du néo-rétro. Si, normalement, le néo-rétro est réalisé à partir de voitures des années 60-70-80, Koenigsegg n’a pas cette longévité et se tourne donc vers ce modèle mythique pour elle. Les lignes sont celles de la CC8S, mais les phares changent. Ils contiennent désormais des leds, équipement qui n’existait pas encore à la sortie de la pionnière. L’entrée d’air latérale est plus large que sur le modèle d’origine, car le moteur a besoin de plus d’air encore que par le passé, ce que nous verrons plus tard. Evidemment, comme toute Koenigsegg qui se respecte, la CC850 est un coupé/cabriolet, puisque le toit en partie vitré est amovible et peut se ranger dans le compartiment prévu à cet effet dans le coffre avant, ou chez le propriétaire. C’est à l’arrière que les changements sont les plus visibles. Là aussi, les phares ont changé. Le modèle de base avait trois feux ronds, ici ils se sont transformés en feux carrés aux bords arrondis. Autre différence majeure, un aileron. Celui-ci est repris de la GT de la marque, la Regera. La CC8S n’avait pas d’aileron à sa sortie… Il n’arrivera qu’après l’essai de Top Gear UK.

Koenigsegg oblige, l’accès à bord est facilité par l’ouverture des portières dite dihedral doors. Elles ne s’ouvrent non pas en oblique comme sur nos voitures de tous les jours ni en élytre comme les supercars les plus folles. Elles passent d’une position horizontale, lorsqu’elles sont fermées, à une position verticale lorsqu’elles sont ouvertes. Difficile à expliquer… Une fois à l’intérieur de la voiture, deux détails choquent sur une voiture aussi sportive aujourd’hui. Les pieds tombent sur 3 pédales et la main droite sur un levier de vitesse ! Le bonheur ! Mais il ne s’agit pas d’une boîte manuelle comme les autres. Elle est à la fois manuelle ET automatique. Le levier de vitesse, qui comporte le drapeau de la Suède sur son pommeau, se dirige sur une grille en H, ou plutôt en double H puisqu’il contient 8 positions. En haut à gauche, la première, en face en bas, la 2ème ; le deuxième axe conduit à la 3ème et à la 4ème ; 5ème et 6ème pour le troisième axe. Et enfin, le quatrième axe distribue non pas les 7ème et 8ème vitesse – pourtant la boîte étant celle de la Jesko, elle en compte 9 –, mais bien, en haut à droite, la marche arrière, et en bas la commande automatique. Pour passer d’une position à l’autre, il faut actionner l’embrayage, comme sur une voiture manuelle lambda. Le nom officiel de cette merveille est ESS, pour Engage Shift System. Mais les ingénieurs Koenigsegg la nomment différemment, préférant TWMPAFMPC, The Worlds Most Powerfull And Fastest Manuel Production Car, la voiture de production à boîte manuelle la plus rapide et puissante du monde.

Car oui, la CC850, 50 étant l’âge du fondateur, est puissante. Elle reprend la base de la Koenigsegg Jesko, c’est-à-dire un V8 5.0 biturbo. Mais il n’est pas tout à fait identique à celui de l’hypercar absolue. Si dans cette dernière il développe de 1280 chevaux avec du Sans Plomb à 1600 avec de l’E85, la marque a préféré revoir ses ambitions à la baisse et a installé deux plus petits turbos pour faciliter un peu la conduite de la voiture, limitant ainsi, d’après la marque, le turbo lag (le temps de réponse du turbo) que pourrait avoir le V8, d’autant plus difficile à contrôler avec une boîte mécanique. Mais rassurez-vous, la CC850 en a encore sous le pied. Elle avance une puissance de 1200 chevaux avec du Sans Plomb et jusqu’à 1400 chevaux avec de l’éthanol. Le poids quant à lui serait de 1385 kg… Le rapport poids/puissance tombe très bas, ce qui n’augure rien de bon pour la motricité… Gageons que Koenigsegg a prévu le coup. D’ailleurs, grand prince qu’il est, Christian von Koenigsegg a décidé de ne pas être égoïste et d’en proposer 50 exemplaires à la vente… au départ. Très vite, sous la demande, 20 exemplaires supplémentaires seront produits.

Koenigsegg CCR

Par Iwen

Passionné d'automobile de toutes époques, je suis étudiant à l'ITM Graduate School au Mans, avec pour objectif de travailler dans le domaine de l'automobile.

Une réponse sur « Koenigsegg CC850 »

Laisser un commentaire