Décembre 2023

Le choix de la continuité, du changement en douceur, persiste chez McLaren. Comme si l’intérêt de tous les ingénieurs de Woking s’était porté sur le développement de la Formule 1 et pas des voitures de route, les nouveautés du Kiwi manquent de saveurs… Après la 750S remplaçant la 720S, voici venu le tour de la GT qui devient GTS. Plus vraie McLaren que pure GT, la bien nommée, arrivée en 2019, n’a jamais soulevé les foules. Loin des concurrentes portées sur l’élégance, la GT de Woking arrive avec les attributs d’une McLaren – à savoir la sportivité, la légèreté, la direction exquise… – auxquels elle ajoute ceux d’une Grand Tourisme – confort, luxe. Mais… la mayonnaise ne prend pas. Alors, McLaren revoit sa copie. L’offre de personnalisation augmente. La GTS se distingue de sa génitrice par de petites mises à jour. La face avant reçoit quelques modifications optiques, esthétiques et aérodynamiques. Le refroidissement est amélioré, permettant au moteur, l’inénarrable V8 M840TE de 4.0, d’augmenter sa puissance à 635 chevaux (contre 620 auparavant) et le couple à 630 nm de 5.500 à 6.500 tours/minute. Guidé par la boîte double embrayage à 7 vitesses, la GTS améliore ses accélérations de 0,1 seconde sur chaque exercice (3,2 sec pour le 0 à 100 km/h et 8,9 sec pour le 0 à 200 km/h). Les deux coffres sont reconduits, proposant un total de 570 litres (420 au dessus du moteur et 150 sur le train avant). Le système de levage du train avant passe de 4 à 8 secondes. Et toujours cette légèreté : 1456 kg à sec. McLaren promet plus de confort d’un côté et plus de sportivité de l’autre. Un entre-deux digne d’une Grand Tourisme Savoureuse ?

En Allemagne, alors que le bonus disparaît pour l’achat d’une voiture électrique, AMG continue de mettre son grain de sel dans la gamme Mercedes. D’abord, le CLE. L’inédite GT au look de Classe E et à la sportivité de Classe C était jusqu’ici dépourvue de version AMG. Faute avouée. Le CLE reçoit l’attribut d’une version 53. Le long capot avant cache un 6 cylindres en ligne de 3.0 litres muni d’un couple compresseur électrique et turbocompresseur. La puissance grimpe à 449 chevaux et le couple à 560 nm. Une fonction boost du compresseur permet de souffler dans les bronches du 6 en ligne pour atteindre un couple de 600 nm pendant 12 secondes. Utile ? Les quatre roues disposent de l’intégralité de ces données, grâce à la technologie 4MATIC+. Elle intègre aussi les quatre roues directrices. L’essieu arrière tourne dans le sens opposé aux roues avant à hauteur de 2,5° jusqu’à 100 km/h, puis dans le même sens au-delà, à 0,7°. Les voies avant (+58mm) et arrière (+75mm) ont été élargies, améliorant la tenue de route de la voiture. De série, elle roule sur du 19 pouces, et reçoit 20 pouces en option. Une mini-GT en attendant une hypothétique (pour l’instant) version 63 ?

Le SL, lui, a droit à toutes les attentions. Fortement apprécié par ses qualités dynamiques bien meilleures que son maladroit prédécesseur, le SL jouit de sa place dans la gamme pour obtenir tout ce qu’il veut. Après son arrivée remarquée avec le V8 4.0 en 63, il a revu ses ambitions à la baisse avec une 43 munie du 4 cylindres de 381 chevaux. Cela consistait à reculer. Pour mieux, bien mieux sauter. Comme l’AMG GT 4 portes, elle augmente son offre avec l’ajout de la batterie de 6,1 kWh et de son moteur de 204 chevaux. Le SL 63 S E Performance ajoute cette puissance à celle déjà déraisonnable du V8 4.0 biturbo, puissance poussée ici à 612 chevaux (450kW). En additionnant les deux puissances, le compte arrive à 816 chevaux et le couple détruit les pneus : 1420 nm. Le SL reçoit la technologie 4MATIC+, 4 roues motrices et directrices, permettant de lisser le comportement, la batterie envoie de la puissance aux roues avant quand l’arrière se déhanche. Et aussi d’améliorer les performances. Le 0 à 100 km/h est ainsi effacé en 2,9 secondes ! Le tout, en consommant presque moitié moins de carburant et rejetant moitié moins de C02 dans l’atmosphère que le SL 63 classique. Du moins, officiellement. Tout beau, vraiment ? Lisons les petites lignes. Comme les autres modèles à avoir droit à cette motorisation hybride, la puissance est une poudre aux yeux. Les 204 chevaux électriques ne sont disponibles qu’en boost. Elle fournit, la plupart du temps, 70 kW, soit 95 chevaux. Le SL ne peut rouler que 13 km en 100% électrique. Et… le poids. Une donnée ? Mercedes ne la communique pas. Imaginons… Le SL 63 pèse déjà 1970 kg au plus léger. L’AMG GT 63 S E Performance a augmenté sa masse de plus de 200 kg en passant à l’hybride. Nul doute que le SL 63 S E Performance pèsera… près de 2200 kg !

Les records d’accélération n’intéressent plus Bugatti. À d’autres. La Chiron coule des jours heureux en attendant sa descendante, sa remplaçante. Bugatti met à l’honneur son passé et ses clients aux bons goûts avec trois configurations exquises. La première, la « 57 One of One » est un véritable bijou. Tombé amoureux de la Bugatti Type 57 Atlantic, le client a reçu en cadeau de la part de sa femme l’opportunité de faire de sa Chiron un hommage à sa voiture de prédilection. La teinte est reprise du coupé des années 30, un élégant bleu argenté associé à des éléments en chrome poli comme la calandre en fer à cheval aux séparations verticales ou les jantes à 5 branches de la Chiron Super Sport. À l’intérieur, le choix s’est porté sur un cuir « Gaucho », et les surpiqûres en Lightning Blue rappellent la couleur extérieure. L’éléphant de Rembrandt Bugatti se dessine sur les appuies-têtes… Un chef d’œuvre ! Et un coup de cœur. Tout comme ce duo de Chiron Super Sport appartenant à un couple. Le mari avait déjà reçu sa Chiron Super Sport quand sa femme choisissait la livrée de la sienne. Voulant s’inspirer de la Veyron l’Or Blanc et de ses vagues de lumière délicatement peintes sur la carrosserie, la cliente a allié le Rosso Efesto et l’Arancia Mira pour donner cette livrée unique baptisée L’Aura. Une robe à la fois élégante et agressive. Son mari a eu un coup de cœur pour la voiture de sa femme et a demandé au service Après-Vente de Bugatti s’il était possible de faire un binôme de Vagues de Lumière. La réponse, positive, prend cette forme. La carrosserie a dû être revue, jusque dans sa couleur, pour adopter celle en fibre de carbone teintée de noir à hauteur de 10%. Les lignes du contraste sont en French Racing Blue. Le résultat s’appelle Coup de Cœur.