
Le nom C3 revient au millésime 2002, avec une citadine au look discrètement inspiré de celui de l’iconique 2CV. Tout en rondeurs, sa carrosserie dessinait un style propre, et distinctif. Les années passant, la citadine devient plus conventionnelle, pour rentrer carrément dans le rang dans sa troisième génération. Cette dernière reprenait les quelques idées onéreuses au développement du Cactus, notamment les Air Bump. Le regard s’affine à l’avant avec de simples barres leds, et plus bas des optiques plus gros. Les rondeurs persistent encore un peu, mais Citroën souhaite surtout retrouver la voie du succès, qu’elle avait égarée avec la désillusion du Cactus. En face, la concurrence est rude avec les 208 et Clio qui viennent d’être restylées. Alors, comment s’arme la nouvelle citadine aux chevrons ?
Du passé, la C3 fait table rase. Conçue sur la nouvelle plate-forme du groupe dédiée aux véhicules électriques, Smart Car, la citadine s’inspire des derniers concepts de la marque, en particulier celui baptisée Oli. Ce dernier arborait une silhouette originale, très cubique. La C3, aussi. Plus qu’une silhouette de citadine, de mini-voiture, la C3 affiche des proportions de mini-SUV. Et pour cause, puisque la clientèle demande ce type de véhicules… Ses dimensions finissent de nous convaincre, avec une longueur de 4,01 mètres, une largeur de 1,76 pour une hauteur de 1,57. La silhouette se compose d’un capot horizontal, un pare-brise incliné et une partie arrière plus droite. Le bouclier avant arbore le nouveau logo de la marque en son milieu. De part et d’autres, les phares reprennent tel quel le dessin du concept Oli, une partie verticale et deux parties horizontales. À l’arrière, le dessin est sobre, avec un bandeau noir rejoignant les deux feux avec la même identité horizontale/verticale. Clairement plus cubique que la génération sortante, cette quatrième C3 tranche avec son passé. Juste ce qu’il manquait à Clio V…


Comme sa rivale au Losange, la C3 concentre de nombreux efforts à l’intérieur. Tout comme à l’extérieur, seuls deux mots viennent en tête : horizontal et vertical. La planche de bord horizontale est soulignée par deux barres chromées sur lesquelles repose un écran de 10,25 pouces. Aux extrémités, les aérateurs verticaux avertissent de la largeur du véhicule. Le volant est positionné plus bas que la planche de bord. Cette dernière ne reçoit aucun affichage en hauteur. Le compteur digital de 10 pouces affiche quelques informations essentielles, mais le conducteur aura aussi droit à un affichage tête haute diffusant des données différentes d’avec l’écran, pour éviter la redondance d’informations. Cet affichage entre dans la philosophie C-Zen Lounge. Elle avance un habitacle moderne, spacieux et bien équipé. Plus bas, le chargeur à induction permet de loger le téléphone à la conduite. Dans la finition la plus haut de gamme, Max, il est possible de connecter en wifi le téléphone en miroir avec l’écran central. Ce dernier est compatible avec Android et Apple. Le plein de connectivité, qui continue avec le système e-remote permettant de préchauffer ou de refroidir la voiture avant les voyages à bord via l’application My Citroën. Ou encore le e-routes.
Il s’agit d’un système indispensable pour cette voiture, puisqu’il indique les différents points de recharge disponibles sur le trajet. Car le ë de ë-C3 signifie que la citadine est électrique. Elle embarque une batterie LFP (Lithium Fer Phosphate) de 44 kWh qui fournit en énergie un moteur de 113 chevaux. Citroën promet une autonomie de 320 km en une charge, et une vitesse maximale de 135 km/h – tout juste assez pour oser s’aventurer sur les autoroutes. Une fois la batterie déchargée, elle peut passer de 20 à 80% en 26 minutes sur un courant continu de 100 kW. Mieux encore, Citroën réussit à descendre le prix de sa voiture… à seulement 23.300 € pour la version d’entrée de gamme You, parcourant 320 km en une charge. Une seconde version avec une autonomie de 200 km arrivera d’ici 2025 environ à un tarif de 19.990 €. Mais ce manque d’autonomie peut pêcher… Mazda peine à vendre son MX-30, certes plus onéreux. Les clients Renault pointent du doigt le même problème de tarif/autonomie pour la Twingo… En revanche, Citroën pourrait glaner quelques clients à Dacia et sa Spring, quasiment au même prix mais bien moins équipée.


Car une Citroën, même à ce prix-là, doit mériter son badge, son nom. Ainsi, la ë-C3 adopte de série la suspension Citroën Advanced Confort à double butées hydrauliques progressives procurant cette sensation de tapis-volant, ainsi que les derniers sièges Citroën Advanced Confort. Par rapport à la génération sortante, la citadine augmente sa position de conduite de 100mm, pour assurer un sentiment de sécurité, de contrôle lors de la conduite. Et concernant les aides à la conduite, la ë-C3 n’est pas radine. Le freinage d’urgence officie de 5 km/h à 135 km/h. L’AFIL, l’avertisseur de franchissement involontaire de ligne (continue), est de la partie. Tout comme la reconnaissance des panneaux de signalisation. Ou encore l’alerte d’attention du conducteur, avec un message s’affichant sur le tableau de bord au bout de 2h de conduite continues. Après tout, avec l’autonomie de la voiture, le conducteur devra se recharger relativement souvent, donc ce système pourrait ne servir à rien…
On pointait encore du doigt l’absence de voiture électrique à moins de 25.000 €, utilisable et qui ne soit pas du low-cost. Citroën dévoile sa réponse : la ë-C3. Elle semble intelligente, bien pensée et construite en Europe ! Mais son tarif pourrait rapidement grossir avec des options par-ci par-là. Hâte de voir les premiers tours de roues de ce futur, normalement, best-seller !