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McLaren 750S

Le saviez-vous ? La 720S accuse déjà 6 ans ! La berlinette à moteur central arrière qui a mis à mal la concurrence a été dévoilée en 2017 au Salon de Genève. Un jour ou l’autre, la remplaçante allait arriver. Ça ? Une remplaçante ?

Avec l’arrivée de l’Artura, sa première supersportive hybride rechargeable de série, McLaren a changé sa gamme. Les Super et Sport Series sont devenues Supercar. La GT est seule dans sa gamme, pas même épaulée d’une version découvrable… Quant aux Senna, Elva et autres Speedtail, elles occupent encore, pour quelques temps, la gamme des Ultimate Series. Sur le site McLaren Automotive, dans l’onglet Legacy – héritage – nous retrouvons désormais la 720S. Lors de sa présentation officielle, la britannique était à la fois plus puissante et plus légère que ses plus proches concurrentes. Elle surpassait même quelques supercars plus chères qu’elle, grâce à un aérodynamisme ultra-travaillé. Dès sa présentation, un an de production était déjà commandé. Mais les ventes décroissent année après année. Si bien qu’en 2022, McLaren ne vendait plus de 720S… Sa remplaçante, dont on vous parlera juste après, n’est pas encore prête, car les ingénieurs sont focalisés sur les logiciels de l’Artura, difficiles à calibrer. Qu’à cela ne tienne, Woking dévoile enfin la nouvelle 750S. 

Nouvelle ? Vraiment ? Plutôt un coup de bistouri bien venu qu’un véritable nouveau chef d’œuvre… mais qu’importe. McLaren annonce un total de 30% de pièces inédites. L’œil non averti ne saura pas faire la différence stylistique, à l’avant, entre une 720 et une 750S. Les phares ont été peaufinés, le 5 remplace le 2 sur le badge en aval du passage de roue avant. Ah si, de nouvelles jantes forgées arrivent, faisant gagner 13,8 kg sur la balance. Mais par rapport à quelles autres jantes ? Silence radio… C’est finalement, une fois n’est pas coutume, à l’arrière que les différences sont les plus frappantes. Et encore, il faut le dire vite. Les échappements, autrefois deux sorties distinctes, s’inspirent de la fabuleuse P1 pour se rejoindre au centre de la carrosserie, sous l’aileron. Lui aussi a eu droit à une majoration, plus grand que celui de la 720S, il demeure moins important que celui de la 765LT. En d’autres termes, de loin, une 750S ressemble comme deux gouttes d’eau à une 720S. 

Sauf à l’intérieur, où les propriétaires trouveront de grandes différences. Les sièges de la Senna sont disponibles, comme dans la 765LT, mais surtout l’instrumentation diffère. Terminé le compte-tours à deux écrans. La 750S se sert dans la banque d’organe de l’Artura, avec une dalle numérique avec Apple Car Play (ouf !) verticale et une instrumentation derrière le volant fixée sur la colonne de direction. Direction qui reçoit des modifications, car les clients s’en sont plaints, paraît-il… McLaren a pensé à eux aussi pour le système de Lift, bien plus rapide : il ne demande plus que 4 secondes au lieu des 10 secondes nécessaires à la 720S. 

Forcément, vu son nom, le suspens de la puissance ne tient pas longtemps. La 750S gagne 30 chevaux et 30 nm de couple, portant le tout à 800 nm ! Le V8 M848T de 4 litres de cylindrée en à encore à revendre. Le dynamisme de la 750S surpasserait encore celui de la 720S. Logique, me direz-vous. Mais quand on sait que la 720S surprenait déjà les plus grands pilotes… Voie avant élargie de 6 mm, nouveaux ressorts de suspension (-2 kg), mise à jour du contrôle du roulis actif… la 750S fait le plein de nouveautés techniques pour une voiture restylée : heureusement ! Le 0 à 100 km/h s’efface en 2,8 secondes ; le 0 à 200 km/h en 7,2 secondes. C’est plus rapide que certaines supercar/hypercar bien plus onéreuses… Le hic vient de l’annonce du poids. McLaren annonce une trentaine de kilogrammes de gagnés, à coup de ressorts, de pare-brise aminci, d’instrumentation plus légère, de jantes forgées, des sièges baquets… Tout ça pour un poids annoncé de 1277 kg à sec pour le coupé. Le spider, lancé en même temps, annonce 1326 kg. Attention, loin de moi de dire qu’il s’agit là de valeurs décevantes. Une telle masse est impressionnante. Mais un coup d’œil rapide sur la fiche technique de la 720S, disponible sur le site internet de la marque, nous montre une masse à vide de 1283 kg. Finalement, pas beaucoup plus légère la nouvelle…

McLaren 750S Spider

La 750S aurait dû arriver plus tôt, pour améliorer la copie de la 720S. Si cette dernière raflait la mise sur tous les sujets, exception faite du plaisir auditif, elle conservait une avance considérable sur ses concurrentes sur le point de la performance. Mais il n’y a pas que les chiffres qui comptent. Avec la 750S, McLaren assure avoir rendu la berlinette encore plus facile d’accès, facile à cerner, facile à emmener, tout en étant impressionnante. Une véritable prouesse ! Suffira-t-elle à faire perdurer le Kiwi Stylisée dans les prochaines années ? Affaire à suivre…

Par Iwen

Passionné d'automobile de toutes époques, je suis étudiant à l'ITM Graduate School au Mans, avec pour objectif de travailler dans le domaine de l'automobile.

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