
SL est l’acronyme de Sport Leicht, ou Sport Léger pour ceux qui n’ont pas sélectionné la langue de Goethe au collège, ou pour ceux qui ont la flemme d’aller sur Google Traduction. La SL la plus mythique est la 300SL, connue pour ses portes papillons, ainsi que pour sa « déclinaison course » 300 SLR, pilotée notamment par Sir Stirling Moss et Juan Manuel Fangio, voiture devenue tristement célèbre en 1955 avec l’accident au Mans. Sport léger donc, mais il faut bien avouer que le dernier SL ne faisait pas vraiment dans le sport, et encore moins le léger.

Car, dans sa gamme de moteurs, il était proposé en 63 AMG avec le V8, le 4 litres utilisé dans la GT, et même en 65 AMG, avec un V12 biturbo. Ce dernier déborde de couple et de puissance, mais pour ce qui est du comportement purement sportif, il faudra repasser. La faute au poids, avec 2 tonnes sur la balance. Mais pour le côté GT, la SL est parfaite en cabriolet pour les longs trajets. Et donc, aujourd’hui, une nouvelle version arrive. De quelle vision sera-t-elle le plus proche ? Du dernier SL et de son côté GT ou du premier ? Mercedes assure ne pas vouloir se mettre des bâtons dans les roues en ne mettant pas deux modèles en concurrence. Dès lors, la SL prendra la place de l’AMG GT Roadster. De fait, il se devra d’être sportif. Léger, ce sera à voir…

Le nouveau SL est bel et bien un tout nouveau produit. Il repart d’une feuille blanche par rapport au SL qu’il remplace. C’est bien, excellent même. Mais comme il prend la place de l’AMG GT Roadster, il se doit d’être moins grand que son aîné. Enfin présenté, après de nombreux mois d’attente, le SL surprend par son changement par rapport à celui qu’il remplace. Il est désormais plus fin, semble plus sportif, plus agressif. Cela dit, on sent qu’il s’est inspiré de ses sœurs de gamme. Les ouvertures sur le pare-chocs avant sont clairement reprises de l’AMG GT, tandis que les phares semblent avoir repris le dessin de ceux de la CLS. Le SL gagne alors en agressivité, mais perd un peu en élégance sur son prédécesseur.

Mais c’est désormais sa place. Le profil est plutôt séduisant, mais rappelle la Porsche 911, avec un bosselage certes moins prononcé que sur le coupé sportif par excellence, mais qui reste présent. On est loin de l’ancien… Tandis qu’à l’arrière, on retrouve l’inspiration de l’AMG GT. En somme, elle est moins subjective que l’AMG GT, qui exhibait sa musculature, un peu trop peut-être pour certains, mais perd en charisme par rapport au précédent SL.

La principale différence entre l’AMG GT et le SL est la présence de deux sièges supplémentaires à l’arrière. Vient alors une question, parlons-nous de véritables sièges ou plutôt de strapontins ? La réponse est dans le dossier de presse, qui parle de sièges laissant suffisamment d’espace pour des personnes… de moins d’un mètre cinquante. Le ton est donné, le SL n’est pas une familiale, on n’en doutait pas, mais elle corrige les défauts de l’AMG GT.

De toutes façons, les places de prédilection lors d’un roulage en SL ne sont pas celles de derrière mais celles de devant. D’autant que, cabriolet haut de gamme oblige, elle dispose du système Airscarf qui, lorsque la capote est rangée, guide l’air chaud vers la nuque et le cou des passagers avant. Un équipement de série assure la marque qui saura ravir les deux personnes de devant. Fort heureusement, la voiture est encore dotée d’un volant et de pédales. Même si…

Même si, il me faut vous l’avouer, cette omniprésence d’écrans me donne la nausée. Pour moi, un SL est un cabriolet qui nous déconnecte de la route, de nos problèmes, de tout. Et qui, dès lors, ne nous connecte pas avec les autres voitures, comme le fait le nouveau SL. Le dossier de presse parle « d’une combinaison passionnante géométrie analogique et de monde numérique… » Mouais. Le design du tableau de bord n’est pourtant pas mauvais, et l’utilisation des matériaux nobles est plutôt à féliciter, même si Mercedes nous habitue à cela depuis déjà quelques années. Mais le grand écran central, le compteur analogique et, pire, le nombre incalculable de boutons sur le volant ne font pas mon bonheur.

Il y a beaucoup de boutons, mais aussi beaucoup de chevaux. Le nouveau SL est proposé, pour l’instant, en seulement deux motorisations. L’entrée de gamme 55 AMG – si on peut la nommer ainsi – dispose du V8 4.0 maison de 476 chevaux et 700 nm, quand la plus haute version pour l’instant bénéficie de 585 chevaux et 800 nm de couple, toujours issus du même moteur. Les puissances ne sont pas inconnues, puisqu’elles sont directement tirées des AMG GT. Ce qui change principalement par rapport au premier modèle 100% AMG est la transmission. Le SL compose avec la nouvelle boîte initiée sur l’AMG GT 4 portes, qui compte 9 rapports, contre 7 sur le coupé, ainsi que la transmission, intégrale obligatoire sur le SL, comme sur la berline. Servant parfaitement le coupé 4 portes, nul doute que cette boîte guidera au mieux les sollicitations du pied droit du pilote.

Voiture plus sportive que le précédent SL, elle bénéficie d’un aileron actif. Celui-ci se déploie à partir de 80 km/h pour guider l’air derrière la voiture et réduire les potentielles perturbations. Un équipement plutôt classique aujourd’hui. Plus original maintenant. Le SL dispose du programme nommé Airpanel. Comme son nom l’indique, il est question d’air. Mais ce n’est pas la première fois qu’il trouve sa place dans une Mercedes. Ce qui marque une première c’est sa séparation en deux parties.

Dans la prise d’air la plus basse, des lamelles verticales se cachent, tandis que dans la prise d’air au-dessus, ce sont des lamelles horizontales qui trouvent de la place. Elles sont, au départ, toutes fermées pour préserver une certaine efficience en lien avec l’écoulement de l’air. Ensuite, si le conducteur décide d’utiliser son SL comme une vraie AMG – qu’elle se doit d’être – le moteur aura besoin de plus d’air. Ainsi, les premières lamelles ne guideront plus l’air vers l’extérieur de la voiture mais directement dans le système de refroidissement de la voiture. Les secondes s’ouvriront à partir de 180 km/h, soit sur circuit soit sur autoroute.

Pensée par les ingénieurs d’AMG, le SL dispose de 3 tailles de jantes différentes, du 19, 20 ou 21 pouces, dont les dessins ont été esquissés pour favoriser l’écoulement de l’air. Vous ne trouvez pas ça suffisamment poussé ? Pas de panique, en option, une lamelle en fibre de carbone disposée sous le compartiment moteur trouvera une petite place. Il sera en lien avec les programmes sélectionnés, et descendra à partir de 80 km/h de 4 cm vers le sol pour appuyer encore l’avant, qui pourrait avoir tendance à louvoyer un peu. Il ne faut pas oublier que le SL dispose d’un gros moteur à l’avant, débordant de couple, et de roues avant motrices. Pour mieux enrouler les virages, le SL se dote d’un programme qui freine la roue arrière intérieure. Ainsi, cela favorise et l’entrée et la sortie de virage.

Reste qu’il nous reste quelques informations à avoir. Tout d’abord, son prix. Soyons honnêtes, aucun SL ne sera proposé à moins de 100.000€. Et SL ? Sera-t-il vraiment léger ? A en croire les dires de la marque, la structure en aluminium pèse 270kg. Il ne faut pas non plus oublier que le SL dispose de sièges à l’arrière, d’une capote en toile qui lui va à ravir, qui est donc moins lourde que celle en carrosserie de l’ancien modèle. En ordre de marche, le SL accuserait environ 1900 kg, sans personne à bord, dans sa plus haute version pour l’instant. Car la marque l’assure, il y aura d’autres versions. En même temps, cela semble normal. Après tout, elle se base sur l’AMG GT qui elle-même a connu nombre de versions. De plus, la version 4 portes est proposée en 43, en 53, en 63 S et même en 63 S E Performance. Il est fort probable que le SL va connaître dans un avenir plus ou moins proche une telle version. Un cabriolet de 843 chevaux, imaginez un peu ! Non, finalement, n’imaginons pas le poids d’un tel engin…
Sa plastique est sans grande surprise, mais demeure acceptable. Ses motorisations sont plus que connues, mais on va accepter aussi. Après tout, ne boudons pas notre plaisir avec cette Mercedes-AMG, une nouveauté qui ne porte pas les lettres EQ chez Mercedes, cela fait grand bien !
Sources : media.daimler.fr
