
L’avenir de Seat s’embrume quand celui de Cupra s’éclaircit… enfin façon de parler. Seat n’a pas eu, à proprement parler, de nouveau modèle depuis 2020 et la Leon de quatrième génération. Alors que Cupra a eu droit à la Born, sa première électrique. L’ambition est grande pour le récent constructeur qui prévoit l’arrivée de deux nouveaux modèles – en plus de celui que nous vous présentons – dans un avenir proche. L’année prochaine, un SUV électrifié plus imposant que le Tavascan devrait arriver en même temps que ce dernier en concession, et en 2025 ce sera au tour d’une citadine du nom d’UrbanRebel, 100% électrique, d’arriver sur le marché. De multiples concepts ont commencé à voir le jour chez Cupra pour préfigurer l’avenir de son style mais aussi de ses modèles. En même temps que le Tavascan, Cupra a dévoilé le concept DarkRebel. Impossible qu’il arrive sur nos routes comme il est. En revanche, le Tavascan veut ouvrir la voie au design des futurs Cupra.
Plus à la mode que Cupra, chez Volkswagen, y a pas. Elle est la nouvelle marque jeune du large groupe allemand, laissant Seat vieillir peu à peu… Ainsi, quoi de plus normal pour la marque espagnole d’intégrer à sa gamme une carrosserie branchée : celle du SUV coupé, électrique tant qu’on y est. Il mesure 4,64 mètres de long, 1,86 de large, 1,6 de haut pour un empattement de 2,76 mètres. C’est donc à ça que vont ressembler les futures Cupra. Comme il est de coutume chez Volkswagen désormais, la face avant reçoit des leds en-dessous du capot, comme pour se faire rejoindre les deux phares. En l’occurrence, il s’agit de triples diodes Matrix Led adaptatifs qui, d’après la marque, rappellent le dessin d’un œil… Au centre, pour la première fois, le logo est illuminé. On identifiera donc, de très loin, le Tavascan. Pour ce qui est des jantes, Cupra annonce trois tailles, de 19 à 21 pouces. C’est avec ces dernières que l’autonomie sera la meilleure. Les montants A, ceux du pare-brise, sont peints en noir. Cupra y voit un rappel à la visière d’un casque de course… opaque. Enfin, à l’arrière, l’idée des trois diodes est reprise, et soulignée par une barre dessinant le logo de la marque.


La couleur cuivre, très appréciée chez Cupra, se retrouve à l’extérieur au niveau des jantes et sur d’autres détails, mais aussi à l’intérieur. Le cuivre entoure les aérateurs, les poignées de portes… Mais l’habitacle n’est pas différent par ces touches de couleur, il l’est par son tunnel central, une sorte de « colonne vertébrale » comme le dit la marque. Elle n’arbore qu’un seul bouton : les deux de détresse. Éventrée, elle cache un rangement en dessous et deux ports USB-C. Un écran tactile de 15 pouces, identique à celui de la Volkswagen ID.7, le surplombe. Comme cette dernière, l’affichage derrière le volant est réduit au strict minimum, le reste des informations étant projeté sur la route avec l’affichage tête haute. Pour le reste de l’habitacle, comme il est de coutume pour les voitures électriques, la planche de bord fait la part belle aux matériaux recyclés. Le textile est recyclé à hauteur de 90%, le micro-fibre à 50%. Quant à la sonorisation, Cupra a choisi Sennheiser, à 12 hauts parleurs. Le coffre affiche un espace intéressant, 540 litres, soit 20 unités de plus que le cousin germain Audi Q4 e-tron.
Comme lui, il utilise une batterie de 77 kWh, quelque soit sa motorisation. Au lancement, le Tavascan a droit à une version Endurance et une VZ. L’Endurance n’embarque qu’un moteur électrique à aimants permanents à l’arrière, délivrant 210 kW (286 chevaux) et 545 nm de couple. Pur propulsion, il permet de ne pas gaspiller l’énergie en l’envoyant aux quatre roues, et annonce ainsi une autonomie de 550 km. En version VZ, un moteur asynchrone prend place sur le train avant en plus de celui placé à l’arrière. Forcément, la puissance grimpe, à 250 kW (340 chevaux). Et comme il s’agit d’une version « sportive », Cupra annonce un chiffre d’accélération intéressant : 5,6 secondes de 0 à 100 km/h. Plusieurs modes de conduite sont disponibles pour les deux versions, Range, Comfort, Performance, Cupra, Individual. La version VZ a droit au mode Traction, et a des pneus Performance.


Pour accentuer l’esprit sportif, Cupra admet une prépondérance du poids sur l’arrière – 51% sur le postérieur – et une distribution du couple favorisant, même en VZ, le train arrière. Le train avant ne pourra recevoir plus de 30% de la puissance de la batterie. Cette dernière sera refroidie par eau. Et pour gérer son autonomie, le conducteur a droit à des palettes au volant servant la récupération d’énergie sur 4 niveaux. Le comportement dynamique de la voiture est induit par la plateforme MEB de Volkswagen mais aussi par les choix techniques et technologiques. À l’avant, deux McPherson servent l’amortissement de la voiture, tandis qu’une solution à multi-bras est choisie à l’arrière. La direction progressive permet de donner plus ou moins de consistance au volant à mesure que le rythme augmente. Le DCC, Dynamic Châssis Control, s’accompagne d’un ESC déconnectable, pour laisser le conducteur maître de son véhicule.
Dans l’ère du temps, le Tavascan n’a comme rival, pour l’instant, que les cousins Audi Q4 e-tron, Volkswagen ID.4… Il peut donc grappiller quelques parts de marché, avant l’arrivée imminente du BMW X2 100% électrique ou d’un EQA coupé.
