Vous êtes sans doute au courant que les voitures électriques se répandent de plus en plus. Les marques automobiles sont obligées de sortir des véhicules à motorisation électrique pour baisser leurs moyennes de rejet de CO2, et ainsi payer moins de taxes. Toutes les marques s’y mettent. Et vous n’êtes sans doute pas sans savoir que les voitures qui se vendent le mieux en ce moment sont les SUV. Ne rentrons pas dans des débats interminables sur les sujets de l’électrique et des SUV, mais concentrons-nous plutôt sur les nouvelles propositions.
Toutes les marques respectent une sorte de hiérarchie dans leur gamme, mêlant chiffres et lettres. Chez Audi, la lettre Q désigne les SUV, et le numéro la taille de la voiture, plus il est élevé, plus la voiture est grande. La nouvelle arrivante se nomme Audi Q4 e-tron, ainsi se place-t-elle entre la Q3 et la Q5, avec environ 4,5 mètres de longueur.

Sans surprise, elle reprend l’ensemble des derniers codes stylistiques de la marque. Elle reprend ce qui plaît chez ses grandes sœurs : la calandre octogonale, les feux Matrix Led, le « bi-ton » de la face avant comme sur la Q8, la barre de led à l’arrière, directement reprise de la berline e-tron GT. La question de la meilleure pénétration dans l’air s’est encore une fois posée. En effet, pour mieux se mouvoir dans l’air, il vaut mieux un véhicule bas. Or, ces derniers se vendent de moins en moins. Ainsi, SUV oblige, la surface frontale est imposante. Il faut donc jouer de malice pour économiser de la force, et donc de l’autonomie. La face avant en impose, mais elle contient des ouvertures pour faire passer l’air. Si c’est élégant ? Disons que là n’est pas la question, et que les goûts et les couleurs ne se discutent pas… De profil, la marque laisse le choix entre deux types de carrosserie. La première, qui va sûrement réaliser le plus fort pourcentage de vente, est la carrosserie de SUV classique. La seconde adopte la carrosserie démocratisée par BMW avec le X6, celle du SUV-Coupé. La ligne de toit est fuyante. Elle perd en espace de rangement et d’habitabilité aux places arrière, mais gagne en style. Une carrosserie plus sportive ne peut aller sans aileron. Alors le Sportback en adopte un. Rend-il vraiment le Sportback plus sportif en termes de caractère…
Je ne saurais m’exprimer à ce sujet, je ne l’ai pas essayé. Cependant, nous pouvons émettre quelques hypothèses. Nous savons d’ores et déjà que la berline e-tron GT, et sa déclinaison RS, sont d’excellentes voitures. Que les e-tron et e-tron Sportback font le job en tant que grands SUV. Alors, nul doute que le nouveau sera bien. Mais, au fait, que propose-t-il ?
Comme tout véhicule électrique, la grande question demeure : de quelle autonomie dispose-t-il ? Eh bien, pour le savoir, il faudra attendre quelques lignes. D’abord, plongeons-nous dans l’habitacle de ce nouveau SUV.

Qui dit SUV dit haut perché ; qui dit Audi dit écrans partout. Et qui dit Audi dit également lignes droites. La planche de bord est horizontale, les courbes sont exclues, hormis sur le volant, et encore ! Derrière celui-ci, le compteur de vitesse est digital. Rien de bien nouveau, puisque le coupé TT dispose de la même technologie. Et au milieu l’écran tactile est orienté vers le conducteur. A mon sens, il l’est peut-être trop, excluant presque le passager avant. Autrement, l’habitacle semble bien fini. Il semble austère sur les photos de présentation, mais si le cuir noir change de couleur pour le blanc, il devient tout de suite plus accueillant. La marque annonce 24,8 litres de rangement dans l’habitacle, tandis que le coffre avance 520 voire 1490 litres une fois les sièges rabattus. Mais il faut bien se l’avouer : on ne rabat pas tous les jours les sièges arrière.

Sous les sièges trônent les batteries du véhicule. La voiture dispose de 220 kW lorsque le mode boost est enclenché, et avance un 0 à 100 km/h en 6,2 secondes. Un chiffre honorable pour un aussi beau bébé, mais qui ne m’intéresse pas lors d’un achat de voiture de tous les jours. Cela dit, ce qui m’intéresse pour un tel achat, c’est l’autonomie que propose la voiture. Ah ! Nous y voilà ! Cela dépend tout d’abord du style de conduite de chacun. Si vous avez le même style de conduite que les responsables des normes WLTP, alors vous disposerez de 520 km ou de 497 km pour la version Sportback. Mais, si vous avez le pied aussi lourd qu’un pilote des 24h du Mans, l’autonomie va fondre comme neige au soleil. Mais, ne vous inquiétez pas puisque, au total, dans 26 pays européens, il y a 200000 stations de recharge. Pour reprendre 100 km d’autonomie, la Q4 e-tron ne demande que 5 minutes, et pour passer de 5 à 80%, il faut 22,5 minutes. Un chiffre précis. Elle sera à vous en l’échange de plus de 40.000€ sans compter le bonus écologique et les innombrables options si chères à Audi, et si chères pour nos porte-feuilles… Ah et, aussi, vous devrez attendre quelques mois : elle est encore en cours d’homologation. Mais, pas d’inquiétude, elle sera bel et bien commercialisée.
Un SUV, encore un… Une électrique, encore une… Un SUV électrique, encore un… Qui plus est siglé Audi… Technologie embarquée, autonomie, tout cela ne présage rien de mauvais. Je prédis même un avenir radieux à ce modèle. Cependant, je me demande où est passé l’amour de la conduite. Une chose est sûre, pour moi, pas dans la Q4 e-tron…