Rares sont les autos à être restées dans le coup sans avoir connu de restylage… et pourtant, le BMW X2 de 1ère génération a réussi cet exploit. Né en 2017 en tant que X1 coupé, plus sportif (d’image en tous cas), ce SAC – Sport Activity Coupe, appellation interne pour désigner les SUV coupés – était le premier de son segment. Le premier SUV compact coupé, avant qu’il ne voit arriver la concurrence, comme le Q3 d’Audi. Comme à l’époque du tout premier SAC d’ailleurs, puisque le BMW X6 a eu le champ libre pendant un long moment… Sorti en 2006, le gros X5 coupé en est aujourd’hui à sa 3ème génération. Difficile à y croire, quand on se remémore que le X6 était détestée par beaucoup, le trouvant trop cher, trop gros, et pas assez élégant. 15 ans plus tard, BMW dispose d’une gamme de SAC complète, X2, X4 et X6. Cela dit, le X2 avait davantage une silhouette de berline compacte surélevée que celle d’un SUV coupé. Jusqu’à aujourd’hui.
La ligne de toit fastback arrive enfin sur le X2, lui qui délaisse le regretté logo sur le profil… Nous remarquons d’ailleurs la présence des poignées de portes affleurantes, comme pour toutes les électriques de la marque. La surface vitrée conserve le même dessin, avec une partie arrière légèrement relevée, et une fenêtre arrière très étroite… En regardant la face postérieure, nous pouvons souligner l’arrivée d’un becquet imposant, intégré ici pour garantir la stabilité du train arrière… Les feux arrière changent également de forme, sans rejoindre le dessin de celui du récent X1. Plus bas, les pots d’échappement disparaissent selon la motorisation choisie. Et l’avant dans tout ça ? Il change drastiquement, lui aussi. La calandre reliée change de forme et s’illumine en option. Là aussi, selon la motorisation, sa texture change. Pleine en version électrique, ouverte pour laisser circuler l’air et refroidir certaines parties de la voiture en thermique. Les phares conservent, heureusement, le double optique interne. Enfin, la partie haute des phares est dessinée par le capot, volontairement droit.
Les changements sont plus discrets à l’intérieur, ou plutôt sont bien moins inattendus. Nous retrouvons, sans surprise, la dernière version iDrive 9 dans le système d’infodivertissement. Ce dernier se compose d’un premier écran de 10,25 pouces auquel s’ajoute un deuxième de 10,7 pouces. Les deux dalles sont reliées et s’orientent suffisamment vers le conducteur pour qu’il se sente seul maître à bord, ce qui est vrai, sans exclure le passager qui peut continuer de pianoter sur l’écran tactile. Évidemment, pour répondre au plus grand nombre, le X2 reçoit la connectivité Apple Car Play et Android Auto. Plus bas vers la console centrale, un espace dédié à la recharge à induction vous incite à laisser votre téléphone loin de votre poche. Sinon, 4 ports USB-C, autant à l’avant qu’à l’arrière, complètent le système de recharge. Le tunnel central s’inspire du (très) grand frère iX en laissant ouvert la partie basse de l’accoudoir central. À l’arrière, les passagers seront ravis d’apprendre que la garde au toit a augmenté de quelques millimètres. Le coffre suit cette augmentation, de 525 à 560 litres en configuration 5 places, et de 1400 à 1470 litres une fois la banquette rabattue. Les chiffres de capacité diffèrent en fonction de la motorisation choisie.
D’abord, les versions classiques. Le X2 ne fait plus confiance qu’à des boîtes double embrayage, avec palettes au volant en option. En sDrive 20i, le X2 bénéficie d’un moteur 3 cylindres essence de 170 chevaux associé à une batterie de 48V. Il annonce une consommation entre 6 litres et 6,5. En sDrive 20d, le X2 cache un 4 cylindres diesel de 150 chevaux consommant entre 5,1 et 5,5 litres aux 100 km. Plus haut dans les prix, le X2 M35i perd en puissance par rapport au précédent. Sous le capot officie un 4 cylindres twin turbo de 300 chevaux et 400 nm de couple voulu plus efficient, mais pas plus performant. Ainsi, le 0 à 100 km/h qui demandait 4,9 secondes avant doit attendre une demie seconde de plus… Toujours à quatre roues motrices, la version M35i complète sa finition d’une grille spécifique, d’une apparence plus sportive et de jantes de 20 à 21 pouces. Exceptées les jantes, le reste de l’apparence est disponible en option avec le Pack M Sport, comprenant également la suspension adaptative M descendant la garde au sol de 15mm. Cette suspension est d’origine sur les M35i et iX2.
En parlant de lui. Le iX2 xDrive30 adopte exactement la même batterie que son frère iX1. Ainsi, nous avons une batterie de 64,8 kWh acceptant jusqu’à 130 kW en courant continu. Avec un tel courant, le SUV peut passer de 10 à 80% de sa capacité en moins de 30 minutes. Ce qui peut être utile. Le iX2 consommerait, sur le papier, moins que son frère, puisque le coupé annonce une consommation allant de 16,3 à 17,7 kWh aux 100 km, contre de 16,9 à 19 kWh pour le iX1. L’autonomie reste amplement suffisante pour les trajets urbains, de 417 à 449 km, mais les récentes françaises, e3008 et Scénic E-Tech, en annoncent davantage. La distribution de la puissance se sépare en deux, un moteur électrique sur chaque essieu, cumulant une puissance de 313 chevaux et un couple de 494 nm. Instantanément, forcément. Et BMW de souligner que, qu’importe la motorisation, la conduite doit rester digne de son logo, et doit donc procurer un (certain) plaisir.
Malgré cette précision, BMW se doit, pour rester dans la course du trio premium, de proposer une bonne dose de technologie embarquée. Comme la conduite autonome qui atteint ici le niveau 2. Elle se complète d’un Park Assist de dernière génération. Et annonce également faire attention à l’empreinte carbone de la voiture. Malgré cette dernière annonce, le X2 pèse lourd, de 1600 kg pour les versions thermiques à 2 tonnes pour la version électrique… Dès l’année prochaine, la gamme se complètera de deux nouvelles motorisations, dont une électrique. Avec une personnalité encore plus prononcée, le X2 semble paré pour une nouvelle vie. Sans restylage ? J’en doute.
