
La Passat a toujours vécu dans l’ombre de ses rivales nationales. Mercedes distribue la Classe C, BMW la Série 3 et Audi son A4. Pourtant, la Volkswagen a de solides arguments. Si elle vit cachée, elle a l’avantage de bénéficier des avancées technologiques de l’ensemble de son groupe. Ainsi, depuis sa création en 1973, la Passat n’a cessé de s’améliorer, de se bonifier et de se séparer de l’image de voiture du peuple pour une proposition plus huppée, sans pour autant être inaccessible. En résumé, la Passat joue le rôle de berline routière dans la gamme Volkswagen. Elle qui est le deuxième modèle le plus vendu de la marque après la Golf abandonne sa silhouette berline. Pour le moment, la marque conserve cette ligne, et ce gabarit, sous le nom d’ID.7. Le nom Passat résiste, seulement en break avec cette B9.
Et, comme pour toutes les autres Volkswagen, le style est sans surprise. 99% conservateur avec un soupçon de technologie supplémentaire, pour annoncer du renouveau. Les codes stylistiques sont repris de Sa Majesté la Golf 8, avec ce bandeau de phare avant profilé, accueillant. Les aérations entre ces deux phares sont supprimées, pour se rejoindre dans une calandre hexagonale proéminente, comme l’inverse de celle d’une Arteon. Des ouvertures de part et d’autres du pare-chocs laissent espérer un travail aérodynamique. Invisible à l’œil nu, le profil augmente en stature grâce à l’augmentation de 5 cm de l’empattement, bénéfique à la fois à la tenue de route et à l’habitabilité intérieure. Ainsi, la voiture mesure 4,92 mètres de long pour un empattement de 2,84m, 1,85m de large et 1,50m de haut. Quant à l’arrière, la vitre semble s’incliner davantage, et un bandeau noir rejoint les deux feux. Le hayon s’ouvre sur un espace encore augmenté par rapport à la génération sortante, avec de 690 à 1920 litres, une fois les sièges rabattus.

La banquette 2/3-1/3 augmente son habitabilité, comme vu précédemment. Les places de choix sont surtout à l’avant.

Conducteurs et passagers ont le droit à des sièges massants grâce à 10 coussins d’air. En finition R Line, les côtés deviennent plus importants pour mieux maintenir le corps en virage. Mais surtout, la Passat fait le plein de technologies. Et comme dit précédemment, elle embarque tout ce que ses petites copines ont déjà annoncé. Par exemple, comme l’ID.7, elle se sépare de son imposant sélecteur de vitesse au milieu de la console centrale pour un commodo derrière la branche droite du volant. Cela libère de l’espace au milieu, pour des rangements et un espace de recharge à induction, mais perd en ergonomie, de mon point de vue. Il n’y a pas que les dimensions extérieures qui ont augmentées, l’intérieur y a droit aussi. Plus précisément, les écrans. Toujours plus grandes, ces dalles se composent de deux parties. Derrière le volant, un écran horizontal de 10,25 pouces affiche les données essentielles à la conduite, de la vitesse à l’autonomie ou encore la route suivie. Pour compléter cet écran, un affichage tête haute est disponible. Et au milieu, un écran de 12,9 pouces de série ou 15 pouces en option permet de naviguer sur le logiciel maison, MIB4, et d’inscrire les destinations pour partir en vacances. Avec un tel coffre, il serait dommage de ne pas en profiter…
D’autant que la Passat SW est polyvalente. En plus de ses dimensions et de son habitabilité, avec ses 5 places (ou plutôt 4+1), le break bénéficie d’une offre pléthorique de moteurs. Ces derniers ont tous été revus en profondeur, pour passer les normes écologiques de plus en plus sévères et répondre à une demande toujours portée sur un appétit à la pompe semblable à un moineau. C’est d’ailleurs en ce sens que Volkswagen a travaillé l’aérodynamique de son break, afin d’obtenir un excellent Cx de 0,25. Mais revenons aux motorisations. Trois diesel 2.0 TDI sont disponibles, de 122, 150 et 193 chevaux. Viennent ensuite deux moteurs essence 2.0 TSI, de 204 et 265 chevaux. La nouveauté vient de l’arrivée d’une micro-hybride, dotée d’une batterie de 48V accompagnant un 1.5 TSI de 150 chevaux. Puis, les plus vertueuses et sans doute celles qui seront les plus plébiscitées, les hybrides rechargeables de 204 et 272 chevaux. Si ces dernières ne reçoivent que la boîte eDSG à 6 rapports, les autres comptent un rapport supplémentaire. Les 2.0 TDI et TSI de 193 et 265 chevaux ont droit à la transmission intégrale 4Motion, quand les autres restent des tractions.

La plateforme a été revue, passant de MQB à MQBEvo. Des évolutions sûrement imperceptibles au commun des mortels, mais qui ont le mérite d’améliorer la voiture. Il faut au moins ça pour mériter son nom, et résister à l’envahisseur électrique…
