
Le pari fou de Geely avec Lotus commence déjà à payer. Le grossier SUV Eletre, à peine distribué, devient déjà le modèle le plus commandé de la marque. Comme si l’identité d’une marque était inutile. La dernière sportive de la marque, l’Emira, se rapproche plus d’une nouvelle Evora que d’une Elise. Elise qui devait être développée en collaboration avec Alpine. Mais, pour la deuxième fois de sa nouvelle vie, Alpine rencontre des difficultés avec son partenaire technique, et le contrat est rompu entre les deux entités. Malgré tout, l’A110 et l’Elise électriques devraient arriver, prochainement, sur nos routes. Alpine nous préparerait une A110 encore plus piquante que la R avec un chrono sur le Nurburgring, avant de passer à la motorisation tant redoutée… Lotus, nous croyions la marque perdue dans l’électrique. Or…
La Type 66 est là ! Sa ligne trahit son âge : elle est nouvelle mais vieille. Le fils de Colin Chapman a trouvé des plans d’une Lotus imaginée pour rouler en championnat Can-Am, compétition automobile américaine, permettant à sa jeune marque d’augmenter sa notoriété dans le Nouveau Monde. Le projet est étudié, mais cette Lotus restera sous la forme d’un dessin… jusqu’à maintenant. Seules quelques lignes ont été touchées, pour que la voiture réponde aux normes actuelles sur la hauteur de ceci, de cela… La silhouette reste la même et immédiatement identifiable aux voitures de Can-Am. On ne peut pas parler d’habitacle, seulement d’un siège et de quelques cadrans disséminés derrière le volant. Et, un levier de vitesses.


La Type 66 date, certes, des années 60, mais sa conception est nouvelle. Lotus utilise toutes les dernières technologies de mise au point pour signer cet hommage. Ainsi, le berceau de la voiture est fait de fibres de carbone. La carrosserie a passé plus de 1000 heures en soufflerie pour atteindre un appui aérodynamique supérieur à 800 kg à 240 km/h. Une valeur que Lotus ajoute comme étant supérieure à la masse de la voiture. Une vraie Lotus ! Le choix du moteur tient plus de la conquête de l’Ouest que de l’avis de Chapman. Il s’agit d’un V8, probablement atmosphérique compte-rendu de ses valeurs de puissance, de couple, et de régime espérées. À 7.600 tours/minute, 746 nm. À 8.800 tours/minute, 830 chevaux. Pour atteindre un tel régime moteur, vilebrequin, bielles et pistons ont été forgés. Pour quel résultat ? Les simulations de conduite ont donné des temps comparables ou meilleurs que des voitures de GT3.
Une Lotus à la pointe et au style âgé : enfin une vraie d’Ethel ! Elle nous redonne espoir, malgré sa rareté, 10 exemplaires, et son prix, 1 million d’euros. Une certaine idée de la perfection automobile, non ?

