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Lamborghini Lanzador

Lamborghini aura un quatrième modèle dans sa gamme à l’horizon 2028. Ce concept, présenté la semaine dernière, préfigure le futur du Taureau.

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Après la fin de la production de l’Huracan, Lamborghini tirera un trait sur les voitures 100% thermiques. Plus que des hybrides et des électriques. La fin est proche. Même si, quand on voit les performances d’une Revuelto par rapport à une Aventador, on se dit que l’avenir peut encore nous réserver de bonnes surprises. Ne partons pas défaitiste, et voyons le verre à moitié plein. Un quatrième modèle Lamborghini, même si électrique, pourrait permettre à la marque d’augmenter ses ventes, ses revenus, et donc son budget pour continuer de nous offrir des voitures ultra-performantes, plaisantes, et encore dotées de moteur thermique. À moitié vide, on pourrait dire que cette augmentation du nombre de modèle diminue la rareté d’une Lamborghini, et donc la joie d’en voir une. 

Le Lanzador incarne le mot cross-over. Il est à mi-chemin entre un SUV coupé, une berline compacte, avec les codes Lamborghini. C’est-à-dire, des lignes taillées à la serpe, bien trop nombreuses pour comprendre quoique ce soit. Il fait penser à l’Urus, à l’Urus concept et à l’Estoque. Gros, haut sur pattes, campé sur des roues de 23 pouces, il pourrait se muer en baroudeur. Un peu comme une Sterrato… L’arrière est peut-être la partie la plus impressionnante. Si la partie lumineuse manque un peu d’originalité, l’imposant diffuseur tranche dans cette – future – catégorie. Haut, pas dans toute largeur de la voiture, il laisse apparaître 70% de la hauteur des pneus arrière. L’absence la plus triste demeure celle du pot d’échappement…

Malgré ses dimensions gigantesques, le Lanzador n’a que deux portes. Dans la hiérarchie, et l’histoire Lamborghini, ce concept s’inscrit dans la lignée des Espada, des grandes GT à moteur avant, deux portes et quatre places. L’habitacle nous plonge dans la décennie suivante, avec un minimalisme exacerbé, en témoigne le dessin des sièges, plutôt élégant. Le conducteur se retrouve enfermé dans un espace entièrement orienté vers lui. La planche de bord continue au milieu se terminant par une flèche au centre des deux sièges avant. Chaque siège a droit à son environnement propre, pour mieux savourer les kilomètres. D’ailleurs, les sièges arrière ont droit à des réglages électriques, en inclinaison et en profondeur. Après l’Urus, voilà la deuxième Lamborghini polyvalente. 

Et la première électrique aussi. Car il faut bien y passer un jour, intéressons-nous à la technique de Lanzador. Chaque essieu reçoit un moteur électrique, combinant la puissance impressionnante d’un MW, soit 1360 chevaux. Silence radio question sur les performances, même si les accélérations des électriques restent incomparables aux thermiques. Les batteries sont, évidemment, logées dans le plancher de la voiture, entre les quatre roues. Pour assurer un certain dynamisme à ce mastodonte, Lamborghini a intégré les systèmes qui font déjà des merveilles sur ses supersportives. Nous voyons par exemple la suspension active, mais aussi le LDVI, le contrôle dynamique signé Lamborghini et le système ALA, l’aérodynamique actif italien. Il se compose ici d’un S-Duct, d’un diffuseur, de jantes au dessin pensé pour évacuer l’air… Quant à la puissance, les 1360 chevaux ne sont, évidemment, pas disponibles tout le temps. Lamborghini ajoute le système Wheel Speed Control répartissant efficacement le couple d’une roue à l’autre. On n’arrête pas le progrès…

Non, l’électrique ne remplacera jamais le thermique dans nos cœurs. Le Lanzador avance des attributs intéressants, et les images du site le mettant en scène en train de drifter nous laisse imaginer un comportement plutôt joueur. En revanche, depuis la lecture du dossier de presse, plusieurs éléments me font tiquer… Comme cette citation : « « Je suis sûr qu’avec le concept-car et la technologie qu’il contient, nous convaincrons les clients fidèles, mais aussi les précurseurs de la technologie, que la nouvelle génération de véhicules Lamborghini ouvrira un nouveau chapitre en termes de technologie, de performance, de numérisation et de dynamique de conduite”, explique Rouven Mohr. ». Rouven Mohr étant le directeur technique de la marque. À aucun moment, dans aucune phrase, le terme de plaisir est utilisé. On ne parle que de dynamisme, et de numérisation, mais pas de plaisir. Le problème est peut-être à corriger ici, non ?  

Par Iwen

Passionné d'automobile de toutes époques, je suis étudiant à l'ITM Graduate School au Mans, avec pour objectif de travailler dans le domaine de l'automobile.

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