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Pininfarina B95

On nous avait annoncé l’arrivée d’un nouveau modèle, pas seulement d’une édition spéciale de la Battista. Enfin une nouvelle Pininfarina !

Photos : Pininfarina

Nous n’avions pas vu Pininfarina réellement sur le devant de la scène depuis la présentation de la F12 Berlinetta en 2012. Il aura fallut l’arrivée massive de la motorisation électrique pour que Pininfarina devienne une marque à part entière, avec la Battista, hypercar électrique cousine de la Rimac Nevera. Plus élégante et d’une philosophie différente de sa base Croate, la Pininfarina ne séduit pas aussi bien qu’espéré ses clients. Pininfarina songe à élargir la gamme, avec un nouveau concept visuel mis en avant par le concept PURA Vision. Et comme premier exemple d’élargissement de l’offre, le B95 Coachbuild.

McLaren Elva, Ferrari Monza SP1/2, Aston Martin DBR22 et V12 Speedster, sont des rivales thermiques de cette nouvelle Pininfarina audacieuse. Elle se targue d’être le seul et le premier speedster électrique, espérant jouer la carte de la rapidité. Pour une électrique, ça le fait ! Sachant qu’Elva ne s’est pas très bien vendu, le risque est gros de tout perdre. Mais Pininfarina assure ses arrières. Elle limite sa diffusion à seulement… 10 exemplaires ! Chacun d’entre eux sera, forcément, personnalisable selon les goûts du client. Heureusement d’ailleurs, tant le tarif d’entrée ne permet pas de faire la fine bouche : 4,4 millions d’euros ! Mais, pour cette coquette somme, vous avez une voiture avant-gardiste ! Conduire, sans toit ni pare-brise, une voiture électrique de sa trempe, revient à perdre toute sa tête. 

Il faudra pourtant la garder sur les épaules, car entre les quatre roues motrices, les batteries envoient à chaque moteur – quatre, un pour chaque roue – l’équivalent de 1900 chevaux. Car la base technique est identique avec la Battista, mais les sensations seront, elles différentes. Abattre le 0 à 100 km/h en 2 secondes avec si peu de séparation entre l’air et le pilote n’est pas ce qu’on pourrait appeler une bonne idée. Sur le papier en tous cas. La présence d’un imposant extracteur d’air sur le train avant laisse espérer la création d’une bulle d’air tout autour de l’habitacle… L’intégration de cet élément est peut-être un peu disgracieuse eut égard du reste de la carrosserie. En effet, tout le reste s’inscrit dans une élégance, dans une pureté inconnue dans l’Elva de McLaren. 

Une identité sportive se dégage tout de même de la voiture. Celle-ci est incarnée par l’imposante lame avant, le diffuseur arrière ou encore les couleurs extérieures, avec ce double-bosselage jaune. Il fait penser aux Monza d’ailleurs… Un dernier mot sur l’intérieur, il est identique à la Battista, avec ces deux écrans inclinés vers le conducteur l’enfermant dans un cockpit. Finalement, la principale différence vient de la personnalisation, avec le motif pied de poule sur les appuies-têtes des sièges. Quant à son nom, B95, il rend hommage à la création du studio de design par Battista il y a 95 ans. 

Entre la Battista et la B95, quinze fois moins d’exemplaires et deux millions d’euros supplémentaires. Le jeu en vaut-il la chandelle ? Seuls les clients nous le diront…

Par Iwen

Passionné d'automobile de toutes époques, je suis étudiant à l'ITM Graduate School au Mans, avec pour objectif de travailler dans le domaine de l'automobile.

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