
Le nom de Fisker résonne comme celui d’un artiste. Doté d’un coup de crayon simple, élégant et efficace, Henrik Fisker a dessiné de bien belles autos. Son CV impressionne. L’extérieur de l’un des premiers modèles « néo-rétro », le roadster BMW Z8, a été dessiné par M. Fisker. Mais sa renommée augmente un peu plus tard lorsqu’il passe de BMW à Aston Martin. Responsable du design des nouveaux modèles de la marque de 2000 à 2005, Fisker y a dessiné les DB9, DBS, Vantage, Rapide… Autrement dit, nous lui devons parmi les plus belles carrosseries de son temps. Il quitte ses fonctions après 5 années de bons et loyaux services et se lance dans une première aventure en tant que constructeur automobile avec le projet Karma, un coupé quatre portes hybride luxueux et, pour une hybride c’est important, élégant. Sa présentation remonte à 2008, année noire pour lancer une entreprise. Résultat, Fisker fait faillite, avant de se consacrer à un métier qu’il connaît mieux, le design, en fondant son studio de consultant design. Puis, il retourne sur le devant de la scène automobile avec Fisker Inc, et les valeurs suivantes : Design, Durabilité et Innovation. À l’occasion de la Monterey Car Week, Fisker a dévoilé ses plans de sorties.
Actuellement, sa gamme ne comporte qu’un seul modèle, l’Ocean. Gros SUV, électrique évidemment, il incarne les valeurs de la marque, et rappelle son rival Tesla. Surtout à l’intérieur, où une immense tablette tactile verticale. Le reste du tableau de bord joue le minimalisme et la facilité. Là où il se distingue des réalisations de Palo Alto, c’est dans le design. Alors que les Tesla se ressemblent toutes plus ou moins, et où les lignes des SUV sont pataudes, l’Ocean arbore un design plus épuré, travaillé. Ne parlons pas d’élégance pour autant, mais une certaine pureté se dégage en tous cas. Doté de grosses batteries, le SUV dans sa forme olympique et en version Extrême, serait capable de parcourir 707 km en une seule charge. À voir…


Car l’autonomie est le nerf de la guerre dans le monde cruel de l’automobile, il faut jouer avec. Quitte à mentir un peu et à les grossir… Et comme l’ennemi de la consommation, outre l’aérodynamique, s’appelle le poids, il faut jouer sur ce point pour gagner en autonomie. Avec le modèle Alaska, Fisker joue la carte de la pseudo légèreté. Ce pick-up électrique, sans dévoiler sa masse véritable, annonce être le plus léger de sa catégorie. À préciser toutefois que Tesla se refuse d’entrer dans cette quête de légèreté qui, selon lui, obligerait à penser à des procédés coûteux financièrement et économiquement, qui vont ainsi à l’encontre de la philosophie de l’électrique, à savoir limiter les émissions polluantes. En revenant sur Terre, et en fermant ce débat vieux comme le monde, le design de l’Alaska reprend les codes de l’Ocean, avec une ligne de feux très haute, et une carrosserie toute en courbes. Ce dernier point tranche clairement avec le cubique Cybertruck d’Elon Musk ! Les lois de l’aérodynamique ne vont pas toujours dans le même sens que la beauté… et malgré les mêmes batteries, l’Alaska couvrira moins de distance que son frère Ocean, à peine 500 km.
La proposition de Fisker avec le modèle Ronin est l’exact opposé de l’Alaska. Il s’agit d’un cabriolet quatre portes. Sa longueur excessive, non divulguée mais visible, camoufle ses quatre portes grâce au système bien connu de portes antagonistes. Pour accéder aux places arrière, il faut ouvrir les battants avant. Sa ligne élégante arbore toujours la même signature lumineuse, mais ses proportions plus basses ont obligé le designer à travailler différemment certaines lignes. Un cabriolet quatre portes, ce n’est pas commun. Il est également doté de 5 vraies places. Par jour de pluie, ou de grand froid, le toit se met en place. Et, là aussi, la proposition va à l’encontre de la production actuelle, puisqu’elle conserve un toit rigide. Voulue la proposition la plus sportive de la gamme, Ronin dispose de plus de 1000 chevaux délivrés par 3 moteurs électriques et annonce un 0 à 100 km/h en moins de 2 secondes. Quant à l’autonomie, elle promet un chiffre supérieur à 960 km.


Mais à quel prix ? Nul ne sait ce chiffre-ci. Le tarif est justement le principal frein à l’achat d’une voiture électrique. Alors que Volkswagen travaille sur une ID.2 All à environ 25.000€, que Tesla s’apprête à dévoiler sa voiture grand public aussi – même si connaissant la marque, ce n’est pas pour demain… – et que la R5 de Renault est dans les starting-blocks, Fisker dévoile son concept PEAR. C’est un acronyme signifiant Personal Electric Automotive Revolution. Ce modèle, bien plus petit, devrait arriver en 2025, à un tarif de 29.900$. L’espoir fait vivre. Pour ce prix, la PEAR dispose de la même identité de design que l’Ocean. Pour arriver à un chiffre aussi bas que cela, Fisker ne fait pas que serrer sa ceinture, mais aussi celle de sa voiture. Elle serait composée de 35% de pièces en moins qu’une voiture électrique classique. Et l’autonomie ? Silence radio…
Pour qui en a marre, comme moi, des Tesla, Fisker arrive comme une bonne solution pour avoir une voiture électrique dotée d’un design décalé, élégant, et avant-gardiste. Malheureusement, les précédentes tentatives de Fisker en tant que marque n’inspirent pas une confiance totale.
Une réponse sur « Nouveautés Fisker »
[…] https://boucars.fr/nouveautes-fisker/Depuis qu’il a quitté la tête du design d’Aston Martin, Henrik Fisker n’en fait qu’à… sa tête. Auteur de la Karma, cette élégante berline hybride avant-gardiste, notre homme a connu des hauts et des bas. Seul son coup de crayon de fait pas débat : c’est un artiste du nouveau millénaire. Depuis 6 ans, il est à la tête de sa marque, Fisker Inc. et dévoile 4 nouveautés dans cette semaine automobile américaine. Le Ronin est un cabriolet électrique 4 portes intéressant. PEAR (Personal Electric Automobile Revolution) est une voiture électrique répondant aux demandes de la population : un prix bas. L’Alaska est un pick-up électrique également annoncé comme le plus léger de ses concurrents sans émissions. Enfin, l’Ocean Force E, le SUV simplement plus puissant. Une ribambelle de nouveautés… qui n’arrivera sur nos routes qu’en 2025… au mieux ! (Lire plus) […]