
Chaque lettre, chaque mot, chaque chiffre a une signification pour les têtes pensantes du marketing des marques automobiles. Pour BMW, plus le chiffre se rapproche du 10, plus elle est luxueuse, confortable, charismatique. En clair, la Série 1, c’est l’entrée de gamme et la Série 7 le haut de gamme, sans parler de la Série 8 qui prend le pari de l’audace et de l’innovation. Le X précédant les chiffres désigne les SUV. Le X1 le SUV le plus petit, et le X7 le plus gros. Mais depuis 2013, une nouvelle lettre a fait son apparition, ouvrant ainsi une nouvelle gamme, le i. La gamme électrique naît alors. Ne pensant d’abord qu’il ne s’agissait que d’une mode qui passe, le premier modèle est l’i3, une citadine clivante, quand le second est une hybride, la spectaculaire i8. Avant-gardiste, l’i3 est la première voiture électrique de série d’une marque premium allemande. La retraite arrive, et sa nomenclature désignera la version électrique de la berline Série 3, déjà dans les starting block. En attendant, une qui est prête à rouler loin et longtemps, voici la Série 7 qui se décline pour la première fois en électrique i7.

Elle reprend le nouveau design du chiffre 7 chez BMW, à savoir la calandre du double haricot éclairé et les optiques à double-étage. Inaugurés sur le grand SUV X7 ci-dessus, ces nouveaux feux adaptatifs ont des fonctions différentes, bien entendu. Ceux du haut, au design effilé, sont présents en guise de feux de position et de jour. De série, ce seront des leds qui prendront place dans cet espace supérieur, mais en option il sera possible d’opter pour des diamants Swarovski éclairés chacun par des leds. Les optiques inférieurs seront utilisés pour les feux de croisement et de route. A l’approche de la voiture, le propriétaire aura la chance d’avoir une chorégraphie de bienvenue interprétée par la calandre et par les feux. Une autre, différente, sera jouée une fois qu’il quittera la voiture.

La nouvelle Série 7 n’est disponible qu’en empattement long, celui-ci étant désormais de 3,215 mètres sur une longueur totale de 5,391 mètres. Les passagers seront contents. La face arrière s’inspire des concepts de la marque, comme le Vision Luxury ou le Gran Lusso. C’est-à-dire une pureté de ligne, des traits fins et élégants. C’est également à l’arrière que la différence la plus notable entre les Série 7 hybrides et hybrides et l’i7 est à repérer : la présence ou non d’un échappement. A cela s’ajoute de subtiles touches de bleu sur la version électrique. Enfin et pour la première fois depuis sept générations, la Série 7 peut recevoir de série mais en option une teinte biton. Un peu trop voyant ? Pour certains oui, mais la firme l’affirme : une bonne partie des clients veulent une Série 7 différente des autres berlines de la marque et de la production. Et comme le client est roi…


Un adage qui semble avoir dicté les choix des designers intérieurs.

Une BMW est, de facto, une voiture à conduire. Mais une Série 7 doit pouvoir se savourer aussi en tant que passager. Alors, l’habitacle mélange le meilleur des deux mondes, la sportivité et le confort. Sans oublier ce pour quoi la Série 7 existe, pour le premium durable et high-tech. Durable oui, car les clients – ou les lobbies – sont de plus en plus à cheval sur les matériaux utilisés dans une voiture. C’est pourquoi les selleries sont proposées en cuir Nappa, en vrai de vrai, mais aussi en Veganza, un matériau proposant les mêmes caractéristiques, nous assure-t-on, que le cuir. A voir… Toujours est-il que l’un ou l’autre recouvre des sièges au confort encore accru par rapport à l’ancienne Série 7. Réglables électriquement, à l’avant comme à l’arrière, proposant jusqu’à 9 programmes de massage, chauffant, ventilés, des basses s’invitent même dans les appui-têtes… De quoi transformer un simple voyage en véritable croisière… Sauf qu’à cela s’ajoutent des technologies derniers cris.

La Série 7 étant le vaisseau amiral de la marque, il se doit de disposer des meilleures innovations. Ainsi, la digitalisation est poussée à l’extrême. L’interface numérique grandit encore. Devant le conducteur, c’est une tablette de 12,3 pouces, quand celle du centre, orientée vers le chauffeur, mesure 14,9 pouces. Mais ça, ce n’est pas si nouveau. Ce qui l’est plus, c’est l’arrivée du BMW Interface Bar, courant le long du tableau de bord et se terminant vers les portières. Cet élément intègre des leds pour transformer l’ambiance à bord mais également des commandes pour changer certaines fonctions de la voiture. Par rapport aux passagers arrière, les places avant ont l’avantage de disposer d’un maintien lombaire dans les sièges. Mais à l’arrière, on entre dans une autre galaxie encore…

Directement incrustées dans les portières, des tablettes d’environ 5 pouces commandent la climatisation, le son, les fonctions du siège et… une inédite tablette. Enfin, plus qu’une tablette, une télévision. En option, le toit panoramique peut recevoir une dalle numérique d’une taille de 31,3 pouces tactile qui vient se dresser juste devant les deux passagers arrière. Lesquels navigueront avec leurs tablettes dans les différents menus de la télévision. Amazon Fire TV est installée d’office mais des abonnements supplémentaires peuvent être installés. Lorsque cet écran descend de son espace, des stores sur les fenêtres et la vitre arrière se baissent pour ne pas avoir de reflets sur lui… Et l’effet inverse se produit quand l’écran se range. Les accoudoirs centraux et des portières sont chauffants et les portes peuvent être à ouverture et fermeture automatique. Ce n’est pas assez ? Avec l’option Executive Lounge, déjà disponible auparavant, le siège avant passager, s’il n’est pas occupé, s’incline et s’avance pour laisser au passager juste derrière le loisir de s’allonger… Oui, la Série 7 est plus qu’une simple berline, c’est une extension de la maison.

Et la technologie ne s’arrête pas à ce qui est visible. Au volant aussi, on sent la différence avec l’ancienne. Le châssis est revu, il devient plus rigide. La voiture est plus stable, grâce à l’utilisation de plus grosses jantes, à des voies élargies, à la suspension pneumatique revue et aux quatre roues directrices. Grâce à elles, le diamètre de braquage descend de 13,1 à 12,3 mètres. Au volant, ça compte. Les occupants apprécieront également l’Executive Drive Pro associé au système des barres stabilisatrices anti-roulis. Associé à une batterie 48V, les mouvements de caisse sont compensés. Au rayon des aides à la conduite, on nous promet un système de conduite autonome de niveau 3. Rien ne sert d’aller plus haut, puisque les législations ne le permettent pas. Le Park Assist Professionnel optionnel est encore amélioré. Désormais, il est possible pour la berline d’effectuer une marche arrière sur les 200 derniers mètres, sans intervention du conducteur. Elle bascule toute seule entre la marche arrière et la marche avant. Au printemps prochain, il sera possible de piloter la voiture via son smartphone. Smartphone qui peut servir de clef, avec la nouvelle génération de Digital Key.

La production démarre au mois de novembre prochain, pour célébrer les 45 années de bons et loyaux services de la Série 7. Les versions disponibles à la commande sont les suivantes. L’entrée de gamme est la 740d xDrive, avec un 6 cylindres en ligne 3.0 de 286 chevaux associé à un alterno-démarreur permettant d’aller chercher les 300 chevaux et 650 nm de couple. Ensuite, deux versions hybrides. La première, la 750e avec un 6 en ligne 3.0 de 310 chevaux couplé à une batterie pour atteindre 490 chevaux et 700 nm de couple. Plus haute, la M760e forte de 380 chevaux thermiques et jusqu’à 571 en hybride et 800 nm de couple. Enfin, l’i7 xDrive60 et ses 544 chevaux et 745 nm. Elle serait capable de parcourir jusqu’à 625 km en une charge, et de passer de 10 à 80% de charge en 34 minutes sur une borne de 190 kW. Question poids cependant, l’i7 affole les compteurs, avec 2640 kg. Dans le futur, une version i M70 et autres viendront agrémenter le tout. Pour le moment, nous n’avons que le prix de la berline électrique, proposée à un peu moins de 150.000€. Une affaire ?