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BMW 3.0 CSL

Les enfants commencent à compter les jours avant Noël. Tout juste un mois avant ce jour tant attendu, BMW nous dévoile son dernier cadeau de demi-centenaire. La 3.0 CSL est réinterprétée ! Et quelle œuvre…

Logo BMW Motorsport

Retour en arrière. BMW veut investir le championnat des voitures de tourisme mais manque d’un véhicule digne de ce nom pour l’intégrer. En face, les Ford Capri sont très, trop rapides. Pour les battre, BMW a une idée. Il suffit de débaucher le chef du projet de la Capri pour qu’il travaille pour la marque allemande. Aussitôt dit, Jochen Neerpasch traverse l’Atlantique et se retrouve à la tête de ce qui deviendra la branche Motorsport GmbH, les voitures de sport/de course de la marque. Pour cela, il faut un logo et des couleurs. L’initiale M est la seule lettre. Elle est accompagnée de trois couleurs, le rouge pour la sportivité, le bleu pour le drapeau de la Bavière – et le logo BMW – et le violet entre ces deux couleurs pour le mélange de ces dernières.

La première à être pourvue de ces couleurs est la BMW 3.0 CSL. Un monstre de puissance et d’efficacité à l’époque. Pour homologuer la voiture de course, il fallait des voitures de route, aux capacités dégonflées, évidemment. Avant qu’elle quitte la scène, la puissance s’établissait à 206 chevaux pour un 6 en ligne de 3153 cmcube, donc plus vraiment une 3.0… Mais surtout, c’est la masse qui est intéressante, elle qui permet de faire descendre le rapport poids/puissance à 6,2 kg/ch. Joli chiffre. Et pour bien faire honneur à cette pionnière, BMW casse les codes avec une réinterprétation désirable.

BMW 3.0 CSL arrière
BMW 3.0 CSL 3/4 avant

À peine réveillé, je regarde mon portable, je le déverrouille, me rend sur un réseau social dont je tairais le nom et vois cette automobile. Est-ce le concept-car présenté à la Villa d’Este en 2015 ? Quelques secondes plus tard, je regarde plus attentivement, et là, je comprends. Les phares ne sont pas ceux du concept mais de la dernière M4. Donc, la nouvelle est là ! La nouvelle 3.0 CSL est là ! La joie et l’excitation sont à leur plus haut niveau. Il faut dire que la surprise est plus qu’agréable. On savait que la voiture allait être présentée d’ici la fin de l’année, mais nous ne savions pas la date. Et la surprise n’en est que meilleure.

L’hommage est d’autant plus beau que BMW a eu le bon goût de s’inspirer directement de la plus mythique des 3.0 CSL, la « Batmobile ». Ce kit carrosserie comprenait à l’époque un double aileron massif – un sur la lunette arrière et un autre sur la malle – un élargisseur d’ailes arrière, des nouvelles jantes… Et là, pareil. Mieux encore, sur la nouvelle version, qui s’appelle aussi 3.0 CSL, ces éléments ne font pas augmenter l’inscription sur la balance puisque tout est conçu en PRFC, plastique renforcé de fibres de carbone. Le tout n’est d’ailleurs pas fait juste pour l’hommage et la beauté (du geste), mais aussi pour être efficient. En effet, près de 200 heures ont été nécessaires pour optimiser le flux d’air et 50 heures de test ont été menés en soufflerie.

BMW 3.0 CSL arrière

Les détracteurs de ma calandre du couple M3/M4 sont heureux ici, avec un nouveau design rien que pour ce modèle. Une exclusivité qui se retrouve à l’intérieur.

BMW 3.0 CSL habitacle

À première vue, rien ne change réellement. Des inscriptions 50 çà et là, sur les sièges ou sur le tableau de bord. Les baquets sport sont repris de la M4. Les éléments en fibre de carbone sont faits main. Le volant est un mélange d’alcantara, de cuir et de fibre de carbone. Un peu austère et relativement technologique, avec le double-écran que l’on retrouve dans la M4 classique, cet habitacle ne semble pas si différent. Semble. Car il l’est par un point essentiel : sa boîte de vitesse. Oui, vous avez bien vu, une boîte manuelle fait son apparition ! Comme au bon vieux temps, le pommeau est chapeauté d’un élément blanc dessinant la grille de vitesse et le logo 50.

50 pour 50 ans. Et pour 50 exemplaires. Seuls 50 exemplaires de cette exceptionnelle automobile vont rouler sur Terre. Produite dans l’usine de Dingolfing à Moosthenning, en Basse Bavière, le plus grand site européen de production de l’entreprise, d’où sortent les BMW M, les Série 7 et quelques parties de carrosserie de Rolls-Royce, la fabrication demande la participation de 30 personnes qualifiées pour l’assemblage sur 8 cycles d’assemblages. Mais ce n’est pas tout. Car les peintures de guerre ne sont pas les plus faciles à dessiner. Ainsi, un nouveau procédé de peinture a été inventé pour la 3.0 CSL, lequel comprend 134 sous-procédés et 6700 séquences de travail manuel. Au total, un modèle demande 3 mois de production.

Continuons dans la fiche technique. Si la 3.0 CSL repose sur la M4 CSL, elle en diffère par cet élément majeur qu’est la boîte de vitesse. En passant du convertisseur de couple au simple embrayage manuel, BMW ampute le moteur de 100 nm de couple mais augmente la puissance de 10 petits équidés. Ainsi, le 6 en ligne annonce une puissance de 560 chevaux et 550nm de couple. Pour les plus fainéants, le talon-pointe sera automatique, pour les autres, ce programme peut être désactivé. Et pour les plus téméraires, le contrôle de traction sur 10 niveaux peut être totalement désactivé, lui aussi. Quant au poids, il n’est pas annoncé de manière tout à fait officiel, seulement le rapport poids/puissance, de 2,9 kg/ch, ce qui donne, par un calcul très savant, une masse hypothétique de 1624 kg. Hypothétique également : le prix.

Il ne s’agit que de rumeurs, certes fondées, mais des rumeurs tout de même. Le montant serait de 750.000€. Aïe…

Par Iwen

Passionné d'automobile de toutes époques, je suis diplômé en journalisme automobile en 2023.

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