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Balade dominicale #2021

Retour sur notre journée du 15 août 2021.

Le rendez-vous est fixé à 9h. Mais personne n’est là à cette heure… Seule la voiture ouvreuse est présente. Il suffisait d’être patient. Quelques secondes plus tard, une Mini Cooper S arrive, accompagnée de trois motards. Il est temps de commencer l’accueil à coup de cafés. Le temps de les faire couler, deux autres voitures arrivent. Deux compatriotes, une Porsche 911 Type 997 Turbo Cabriolet et un Cayman S Type 987. Ça, ça veut dire d’autres cafés à préparer. Tout le monde s’éloigne du parking quand une nouvelle arrive. Il s’agit d’une Porsche 911 Type 993. Et c’est parti pour deux autres cafés… Puis, une belle brochette daigne venir. C’est dans un concert de V8 que deux Ford Mustang V, l’une de 2005 l’autre de 2009, une Chevrolet Corvette C7 Z06 Pack Z07 et une BMW M3 E92 se garent. Que ça fait du bien… Une Volkswagen Scirocco R bleu électrique s’invite également. Et une autre 993 arrive. Tandis que tous commencent à discuter, le propriétaire du Cayman est au téléphone. « t’es où ? On t’attend. » Soudain, des borborygmes me happent. Comme un suricate qui craint le danger, je me dresse et cherche d’où ces derniers arrivent. Enfin, c’est la révélation. Les courbes se dessinent, puis disparaissent derrière d’autres voitures garées un peu plus loin sur le parking. Les phares se retrouvent en face de moi. Plus aucun doute, c’est bien une Porsche 911 Type 991 Phase 2. Petite discussion à son propos et, finalement, ce n’est pas une Carrera S comme les autres. Sa peinture de guerre la trahit. Il s’agit en réalité d’une 911 Carrera S Endurance Edition. Un petit tour sur Internet et le chiffre tombe : seules 235 exemplaires de cette édition limitée ont vu le jour. Pas beaucoup donc. Pire encore, seuls 9 roulent en France.

Il est 10h15, les voitures se réveillent, et la ville de Luçon par la même occasion. C’est aux doux sons des quatre, six et huit cylindres que les passants se retournent. Le convoi prend d’abord la direction d’une station-service, certains ayant oublié de faire le plein avant. Puis, nous roulons vers la côte Atlantique. La voiture ouvreuse est une Mazda MX-5 revue et corrigée avec plus ou moins de talent par Fiat. La marque a voulu redonner vie au sympathique coupé 124 d’antan. Et, pour cela, elle s’est associée à celle dont c’est le talent, Mazda. Mais, pour qu’elles ne soient pas copies conformes, Fiat décide de loger sous le capot un moteur turbo. L’aspiration de ce dernier est très perceptible lorsque la barre des 2.500 tours/minute est franchie. Derrière, le convoi suit plus ou moins. Moi aussi, ayant pris place dans le Cayman S, l’un de mes premiers amours automobiles. Le reptile a le bon goût d’être en boîte manuelle. Trois pédales, six vitesses, flat six derrière nous, deux roues motrices, la recette du bonheur. D’un coup d’œil dans le rétroviseur, la hanche du Cayman se dessine dans ma rétine. Un peu plus loin, la Mustang 2005, habituée de nos road trip. Devant nous, une autre Porsche. C’est la 911 Carrera S. Avec le restylage, le coupé allemand a gagné deux turbocompresseurs. Pour nombre de puristes, c’est un préjudice. Pourtant, elle reste une 911, non ? Bien sûr, la réponse est oui. Et, pour avoir été derrière elle, une chose est sûre, les turbos fonctionnent. Une légère accélération après un virage s’accompagne inévitablement d’un sifflement synonyme de chargement du turbo. Sympathique, mais la mélodie que produit ma compagne me laisse sans voix. Le flat-6, placé en position centrale arrière, se marie à merveille avec la route que l’on arpente.

Premier arrêt. Une pause bien méritée et bien venue. L’occasion d’écouter les propriétaires parler et de prendre quelques photos. La Corvette exhibe son V8 6.2 ce qui attire les foules. Il est bientôt l’heure de partir, reprendre le périple. La route est semée de ralentisseurs, certains plus conciliants que d’autres. Je n’ose imaginer la tête du propriétaire de la Corvette à l’approche de ces montagnes… Partout où l’on passe les regards se tournent. Mais aucun n’a l’air condescendant, tous donnent l’impression d’être heureux de voir et d’entendre d’aussi belles voitures. Dans un pays aussi autophobe que le nôtre, cela fait du bien. Changement d’ordre dans le convoi, et nous voilà bon dernier avec devant nous la Cooper S rouge. Cette bombinette roule très bien et ouvre très vite la voie devant nous. Mais, à l’approche d’une route passante, c’est alors que nous perdons le fil. Les premiers sont obligés de nous attendre à une station-service, où certains en profitent pour redonner à boire à leurs joujoux. Et c’est reparti pour un tour, pour la dernière étape et, enfin, le repas. Encore détaché du groupe, nous nous retrouvons au Port de la Guittière, ville ostréicole. L’occasion d’échanger à nouveau entre passionnés et de prendre les dernières photos. Il est l’heure pour certains de partir vers de nouveaux horizons, nous laissant comme trace de leur passage un son divin. La première à nous quitter à la Guittière est la Mini. Ensuite, c’est la Corvette. Le V8 compresseur résonne encore dans mes oreilles. Puis, tout le monde part. Nous ne sommes plus que quatre. Je prends la place de copilote dans la Fiat. Pour tout le monde, c’est LA bonne surprise du road trip. Tout le monde la pensait sous-motorisée, mais le faible gabarit, le poids mini et la puissance certes raisonnable ont mis à l’amende les Muscles Cars derrière elle sur les petites routes. Comme quoi, il faut toujours un plus petit que soi.

Par Iwen

Passionné d'automobile de toutes époques, je suis diplômé en journalisme automobile en 2023.

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