La recette d’une GTI est simple : un moteur vigoureux, un gabarit miniature, une puissance suffisante transmise qu’aux roues avant, et un châssis aux petits oignons. Recette simple, certes, mais loin d’être facile à mettre en œuvre aujourd’hui. À l’époque des premières petites GTI, la vie était plus simple. Volkswagen et Peugeot, avec leurs Golf et 205 respectives, se tiraient la bourre à coup de moteurs hargneux, de performances à faire pâlir une supercar dans le sinueux. Les bêtes qu’elles étaient pesaient aux alentours des 900 kg. Pas d’assistances à la conduite, à peine la direction assistée, il fallait une bonne dose de folie pour réussir à manier vite et bien ces voitures qui ne demandaient qu’à tuer leurs conducteurs. Les années passant, ces petites GTI s’embourgeoisent à la demande du législateur, qui demande toujours plus de sécurité tant active que passive, et des clients, qui veulent plus de connectivité, d’équipements etc. Ainsi, les GTI grossissent, jusqu’à finir, parfois, plus grosses que le bœuf. La Golf par exemple a changé de segment de marché, délaissant les citadines pour embrasser celui des berlines compactes… Toujours plus rigoureuses, les dernières GTI perdent le plaisir qu’elles ont donné dans leurs belles années. Une autre époque…
Et pourtant, le badge continue de sévir chez Volkswagen, avec les Golf 8 et Polo 7 GTI, mais le plaisir n’y est plus. Le badge GTI doit se réinventer pour perdurer. Le I de Injection devient le I de Innovation. Un nouveau nom pour une nouvelle vie ?
Un badge iconique qui habille, époque oblige, un modèle électrique… La base est connue, il s’agit de la Volkswagen ID.2 All, le concept de citadine sans émission polyvalente et abordable de la marque allemande. Il revenait aux fondamentaux du style des premières Golf et Polo, tout en intégrant les dernières technologies dans son habitacle. Le concept répondant au nom d’ID GTI se pare de la couleur de présentation de la Golf 1 GTI, un rouge agressif. La signature lumineuse est identique à la citadine classique, le reste du bouclier change. Deux barres leds verticales font office de feux de jour, et une ouverture béante se dessine tout en bas du pare-chocs. Les grosses roues sont soulignées par les larges passages de roues peints en noir, comme toute la partie basse de la voiture. Un diffuseur s’invite à l’arrière, tout comme un aileron, bien visible et exagéré par la peinture noire. Les voies semblent élargies, pour une meilleure adhérence et un meilleur comportement dynamique.
Ainsi, la voiture mesure 4,10 mètres de long, 1,84 de large, 1,50 de haut et son empattement s’étend sur 2,6 mètres. Elle semble prête à se dégourdir les pneus sur la première départementale venue ! Une idée de GTI qui était déjà ancrée dans la tête du designer en chef de Volkswagen lors des premières esquisses de l’ID.2 All. Et nous la verrons, cette GTI, sur nos routes prochainement, car le badge va continuer chez Volkswagen. En voilà une bonne nouvelle ! Tout comme les quelques informations techniques données par la marque. La traction devrait recevoir un différentiel avec un blocage transversal. Les trains roulants, la direction ou encore le son diffusé par les hauts-parleurs seront paramétrables à la guise du conducteur, via l’écran central de 12,9 pouces. Une GTI du XXIè siècle, qui semble avoir retrouvé, en substance, sa fougue d’antan.
Nous avons hâte de voir la version de série de ce concept très avancé, même si la motorisation n’est pas celle qui nous dresse le plus les poils…
