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Mercedes CLA EQ Power

Mercedes-Benz CLA 250e, hybride me veux-tu ?

En 2004, Mercedes-Benz créa un nouveau segment dans le marché de l’automobile : celui nommé coupé 4 portes, avec le CLS. Un savant mélange entre la berline et le coupé. Cette silhouette conserve les quatre portes de la berline mais lui apporte une ligne de toit fuyante, se voulant plus désirable que la berline. Pour différencier une berline d’un coupé 4 portes, il suffit de regarder les portes. Si elles ne contiennent pas d’encadrement, alors c’est une berline-coupé, sinon c’est une berline tout court. Le CLS en est à sa troisième génération aujourd’hui et il a un petit frère, du nom de CLA, depuis 2013.

Chez Mercedes, la gamme de la lettre A comprend la berline compacte Classe A, la berline du nom de Classe A berline, le SUV GLA, le coupé 4 portes CLA et le break de chasse CLA Shooting Brake. Boucars a essayé pour vous la deuxième génération du coupé 4 portes CLA, dans sa motorisation la plus innovante, la 250e. Son quatre cylindres développe 160 chevaux et est associé à un moteur électrique placé à l’arrière de 106 chevaux. Les puissances des moteurs thermiques et électriques ne s’additionnant que très rarement, ici le 250e propose 218 chevaux. Une puissance plus que convenable. Une hybride, en quoi est-elle innovante ? Pour une simple et bonne raison : l’origine de sa batterie. Tandis que ses concurrents utilisent des batteries toutes faites en provenance d’Asie, Mercedes assemble sa batterie dans ses locaux. Cela peut paraître n’être rien, mais cela permet à la marque de savoir comment assembler une batterie, et ainsi comprendre son fonctionnement, pour mieux l’améliorer. Ici, l’autonomie électrique s’élève à 55 km, « réels » nous précise notre vendeur. Quant à la recharge, il faut 3h environ pour faire le plein d’électricité sur une prise à haute tension, contre le double sur une prise classique.

En dépit du fait que mon cœur balance plus pour BMW que pour Mercedes-Benz, je dois avouer que le CLA m’a toujours plu. Son dessin, avec cette ligne de toit fuyante qui court tout le long de la voiture, je le trouve très novateur. Et pour cause. Même si la recette est la même que pour le CLS, son grand frère, le CLA affichait à sa sortie un coefficient de pénétration dans l’air record, de 0,23. Une faible valeur permet de mieux pénétrer dans l’air. Le moteur a alors moins à faire pour faire déplacer la voiture et consomme ainsi moins. Pour sa deuxième mouture, Mercedes n’avait pas droit à l’erreur. Et aucune n’a été commise. D’extérieur, on ne peut pas dire que le dessin soit raté, reprenant les lignes globales de la dernière génération de Classe A. Son Cx demeure identique au précédent, toujours de 0,23. Un véritable tour de force.

Dans l’habitacle, la filiation avec la Classe A est encore plus visible, puisqu’il s’agit d’un véritable copier/coller. Rien à dire quant à la finition, simplement parfaite. Le double écran qui occupe les deux tiers de la planche de bord me semble trop grand à mon arrivée dans la voiture. Le passager n’a rien devant soi. Au total, 5 aérateurs flatteurs à l’œil peuvent vous souffler de l’air frais, ou chaud, à votre guise. Sur la console centrale, plusieurs boutons demeurent, malgré les écrans. A l’arrière, l’accueil est plutôt bon. Mon mètre 70 et quelques ne touche pas le plafond mais nul doute qu’avec une coiffure plus haute, le ciel de toit serait atteint. Quant à rester dans les ouvertures, regardons le coffre. Fort de 460 litres, et très profond, il me semble plus grand que cela. Je ne pensais pas qu’un coupé 4 portes de cette taille (4,69m de long) puisse proposer autant d’espace. Après avoir fait le tour du propriétaire, allons rouler. 

Deuxième essai Boucars, et deuxième véhicule hybride. Le départ se fait dans le silence le plus total, mon chauffeur ayant démarré en mode Confort. Avec ce mode, le CLA roule en électrique et le moteur thermique ne l’aide que lors de fortes accélérations. Nous basculons sur le mode 100% électrique pour le plaisir du silence tant vanté par les propriétaires de voitures électriques. L’accélération est démente. Je ne pensais pas qu’elle le serait autant. Aucune nuisance sonore extérieure ne vient perturber ce silence de cathédrale. Après seulement quelques secondes de silence, des souvenirs reviennent me hanter d’une Ferrari SF90 Stradale en train de manœuvrer devant le garage Charles Pozzi, en tout électrique. Se mouvoir sans bruit, dans une Ferrari, ça fait mal. Alors je demande à mon chauffeur de basculer en mode Sport, pour voir de quoi est capable cette Mercedes.

Il ne se fait pas prier, et s’exécute. Le ronronnement du 4 cylindres est plutôt sonore. Le feu tricolore passe au rouge, nous devons donc nous arrêter. Au lever de pied, aucun retentissement dans la ligne d’échappement. Pourtant, notre modèle d’essai est une AMG Line. Sauf qu’avant d’être une AMG, c’est une Mercedes EQ, pour Electric Intelligence, une hybride. Et une hybride se doit d’être respectueuse de l’environnement et doit rester civilisée. Retour en mode Confort, pour bénéficier des bienfaits de l’hybridation. A l’arrière, outre la garde au toit plutôt basse mais restant convenable, le confort est tout de même appréciable. Mention spéciale aux liseuses et aux patères rétractables, pas toujours utiles mais présentes au cas où. Les vitres arrière teintées laissent croire aux passants qu’une personnalité de marque se cache à l’arrière de ce coupé 4 portes. Mais non, ce n’est que moi.

Passons un léger instant au volant, pour apprécier le confort d’une boîte automatique. Une fois le fonctionnement de la manette de droite derrière le volant assimilé, me voilà engagé sur une route fort heureusement peu sillonnée. Mon pied gauche est jaloux de mon pied droit : il n’a rien à faire. Je ne vais pas chercher à faire un freinage au pied gauche, apparemment on s’en souvient toute sa vie. Habitué lui aussi à travailler, mon bras droit s’ennuie. Il se balade alors sur l’écran tactile, sur la molette. Puis, je me suis souvenu de mes heures de conduite, qui me disait de toujours garder les deux mains sur le volant. Je vois également qu’il y a des palettes au volant. J’actionne celle de droite, pour monter un rapport naturellement, et trouve ainsi une occupation à ma main droite. Mon pied gauche, lui, demeure stoïque. A la conduite, le CLA est un vrai bonheur. La direction ne me paraît ni trop lourde, ni trop légère. Confortable, la suspension lit la route sans buter sur ses maux. Ne me sentant pas encore prêt à conduire en 100% électrique, je reste en mode Confort. Et très honnêtement, il est convainquant.

De retour sur le siège passager, je scrute les derniers détails de l’habitacle, comme ce petit bouton sur la portière, pour le siège chauffant. D’office en force 3/3, il chauffe très fort et très vite. D’autant que la température extérieure n’obligeait pas l’utilisation de cette option. Mais son existence reste une bonne idée. Pour aller remettre un peu d’essence dans la bête, nous roulons en mode électrique. Toujours aussi déroutant, et un tantinet plaisant, je vois le compteur de droite s’affoler lors de l’accélération pour entrer dans le rond-point. Ce compteur n’indique pas la vitesse à laquelle nous roulons mais le pourcentage de puissance du moteur électrique que nous utilisons. De retour vers la concession, nous revoilà en mode Confort.

Le CLA est objectivement une excellente voiture. Il sait se montrer facile à vivre, mais aussi sportif quand on le veut. Mais il faut y mettre le prix. S’il est affiché à partir de 45.599€, il faudra débourser un peu plus pour avoir les sièges réglables électriquement, 800€, et bien d’autres équipements. Mais, avec cette motorisation hybride, il ne faut pas oublier que vous ne payez pas de malus. Vous bénéficierez même d’un bonus de 2.000€ à partir de juin prochain. Allez-y !

Merci à la concession Mercedes-Benz du Mans

Par Iwen

Passionné d'automobile de toutes époques, je suis étudiant à l'ITM Graduate School au Mans, avec pour objectif de travailler dans le domaine de l'automobile.

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