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Lexus LBX

Quand s’arrêteront-ils ? À chaque nouveau SUV, cette question me trotte en tête. Quand s’arrêteront-ils ? Et à chaque fois, les marques arrivent à trouver un nouveau créneau qu’elles n’avaient pas encore conquis. Quand s’arrêteront-ils ?

Ils envahissent nos rues depuis plus de 20 ans maintenant. D’abord, ce type de carrosserie a touché le haut de gamme, se popularisant peu à peu. On se souvient du Nissan Qashqai, l’un des premiers crossover, à mi-chemin de la berline compacte et du monospace. Puis est arrivé le Nissan Juke, ce SUV urbain qui a fait chavirer les foules. Malgré ses défauts – notamment son coffre miniature – il a réussi à trouver son public grâce à sa seule existence. Il a inventé un marché. Voyant que ce segment fonctionne, les marques suivent. Renault Captur, Dacia Duster, Peugeot 2008, Mercedes GLA, et j’en passe. Mieux encore, les marques japonaises décident de surélever des citadines pour en faire des mini-SUV urbains, comme l’Aygo X de Toyota. Restons sur cette marque un instant. Elle a présenté il y a désormais quelques mois la Yaris Cross, une Yaris… surélevée. Mais la finition et les équipements ne sont pas du goût de ceux qui veulent le même gabarit mais un meilleur accueil. Alors, la Yaris Cross prête sa plateforme à la marque sœur de Toyota : Lexus. 

La marque Lexus, dont l’anagramme est Luxes, utilise la plateforme GA-B de sa cousine… et rien d’autres. Hormis les dimensions proches, les deux voitures se distinguent clairement par leurs looks. L’immense calandre Lexus perd en hauteur et en largeur et la signature lumineuse dessine le contour du capot avant. Ce serait la nouvelle identité visuelle de Lexus. Elle est la plus petite voiture de la gamme, peuplée de voitures longues de plus de 4,5mètres. Avec ses 4,19, LBX pourrait faire tâche. Mais c’est sans compter l’ambition de ce modèle, qui est de devenir le plus diffusé de la marque. Pour y arriver, tout y passe, y compris le nom. Ce n’est que la deuxième fois de son histoire que Lexus utilise un nom à 3 lettres pour baptiser une voiture, après la LFA. LBX signifie Lexus Breakthrough Crossover, soit Lexus Percée Crossover. Une percée, rien que ça ! Et pour y arriver, quoi de mieux que de susciter l’envie avec tous les codes qui plaisent : grosses jantes, porte-à-faux courts, teintes vives et bi-ton. 

À l’intérieur aussi, le LBX semble remplir le contrat du segment. L’importante surface vitrée permet une bonne visibilité vers l’extérieur. L’habitacle, épuré et technologique, nous rappelle qu’entre le segment des généralistes et celui des premiums, le gouffre est immense. L’ambiance, la qualité perçue diffèrent grandement. Bien dans son époque, le LBX se refuse à l’utilisation de matériaux d’origine animale à l’intérieur. En revanche, les écrans sont bien présents. Un premier de 12,3 pouces prend place derrière le volant, complété par un autre tactile de 9,8 pouces, au milieu. Il dispose du Lexus Link Connect et est compatible Android Auto et Apple Car Play. Idéal pour les plus high-tech des conducteurs, qui se raviront également de la présence de prises USB. Pour les plus zens, le poste de conduite adopté le concept Tazuna de Lexus, signifiant rêves en japonais. Pour ceux qui rêvent de voyages, le coffre affiche un volume de 332 litres… amputé par la motorisation hybride. Et pour les rêveurs mélomanes, ils se rassureront de la présence d’un système audio à 13 haut-parleurs signé Mark Levinson. 

Si le nom pouvait rappeler la LFA en terme de nombre de lettres, la motorisation diffère franchement. Et là, le rêve mécanique qu’incarnait la supercar iconique s’envole… Sous le capot, c’est un vaillant 3 cylindres de 1,5 litres de cylindrée qui officie. Mais il n’est pas seul. Associé à l’électrique et une batterie NiMH (Nickel Métal Hydrure), le SUV urbain premium promet… 136 chevaux et 185 nm de couple. Le grand frisson… n’est pas pour tout de suite. En option, il sera possible d’ajouter un moteur électrique sur le train arrière, transformant ainsi LBX en transmission intégrale. Pensée comme une voiture premium, elle tente d’effacer le plus possible les nuisances sonores. Sur le moteur par exemple, un arbre d’équilibrage permet de baisser le niveau sonore et les vibrations dans l’habitacle. Ou encore une feuille d’amortissement au niveau des portes vient supprimer les bruits à haute fréquence… 

Elle vous plaît ? Tant mieux, c’est le but. Mais il manque encore une inconnue, n’est-ce pas ? Eh oui, le prix. Il sera, évidemment, toujours trop élevé… 

Par Iwen

Passionné d'automobile de toutes époques, je suis étudiant à l'ITM Graduate School au Mans, avec pour objectif de travailler dans le domaine de l'automobile.

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