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Ferrari SF90 XX Stradale

Attention les yeux ! Le programme XX représente le fin du fin en matière de Ferrari ultra-sportives. Normalement, ces voitures ne vont jamais sur la route. Normalement…

Sont classées XX les Ferrari conçues pour les compétitions-clients. Des clients fidèles – et fortunés – ont la possibilité de s’inscrire au programme XX de la marque au Cheval Cabré et de piloter sur les plus beaux circuits de la planète avec d’autres gentlemen drivers. Les voitures qui courent lors de ces rencontres sont des œuvres d’art aérodynamiques, reprenant les idées développées en Formule 1 pour les mettre en les mains de « Monsieur Tout le monde ». La première voiture dessinée pour ce programme est la FXX, l’équivalent sans homologation de la Ferrari Enzo de 2002. En retirant la plaque d’immatriculation, elle esquive certaines obligations et pousse les curseurs de la performance encore plus loin que la voiture de route… déjà très rapide ! 5 ans plus tard, la GT à moteur avant 599 GTB reçoit le même traitement et devient 599XX, puis XX Evo, et s’adjuge même l’un des premiers temps en-dessous des 7 minutes sur le Nurbürgring. En 2014, c’est la première hybride de Ferrari, la LaFerrari, qui passe au garage XX et devient FXX K, pour Kers, qui joue un rôle important dans cette voiture. Ce dernier augmente la puissance de la voiture de 860 chevaux du V12 atmosphérique à 1050 avec l’ajout de la fée électricité ! Puis, la FXX K Evo arrive, augmentant encore l’appui aérodynamique de la bête. Mais jamais une voiture du programme XX n’a pris la direction de la route. Mais ne nous a-t-on pas appris à ne jamais dire jamais ? 

La SF90 XX Stradale, pour route, s’éloigne de la piste… mais en garde quelques éléments. Dont la bestialité ! Le travail aérodynamique de la SF90 Stradale était déjà bien visible. Ici, l’air semble avoir dessiné des aérations sur son passage. À l’avant, le bouclier reçoit l’équivalent d’un nouveau S-Duct, qui augmente l’appui aérodynamique de 20%. Sous le capot, le radiateur s’incline selon un nouvel angle, pour laisser de la place à ce nouveau passage d’air frais. En bas du bouclier, un splitter sépare l’air vers le haut et vers le bas de la voiture. En direction de sous la voiture, il est canalisé vers le diffuseur, que nous verrons plus tard. Ce nouvel appendice permet d’augmenter l’appui de 45 kg à l’avant à 250 km/h. Sur les passages de roues avant et arrière sont dessinées des ouïes, trois chacun. En plus de laisser passer l’air, elles rappellent au bon souvenir de la F12tdf ou de la 250 GTO… 

À l’arrière, la surprise la plus notable vient de l’apparition d’un aileron fixe. Le dernier modèle de route à être pourvu d’un tel appendice fixe était… la F50 ! Et forcément, s’il est là, ce n’est pas que pour faire joli. Associé à un aileron Gurney Flap actif selon deux positions, Low et High Drag (appui faible ou élevé), ces éléments arrière jurent pouvoir encaisser l’équivalent de 530 kg d’appui aérodynamique. Profondément retravaillé, l’arrière de la SF90 reçoit un nouveau système lumineux devenant une simple barre led sur toute la longueur de la voiture, ainsi que de profonds changements aérodynamiques au-dessus du moteur. Véritable prouesse aérodynamique, la SF90 semble vouloir utiliser au mieux sa puissance phénoménale. Car au total, Ferrari promet 325 kg d’appui à l’avant à la vitesse maximale de la voiture, et l’équivalent de 530 à l’arrière. C’est le double de la SF90 Stradale. Il en faut de la puissance pour espérer mettre en mouvement une telle masse aérodynamique ! 

Ça tombe bien, de puissance la SF90 Stradale n’en manquait pas. Pour rappel, elle dispose de 780 chevaux thermiques et 220 électriques. Mais pour Ferrari, ce n’est pas suffisant. Ainsi, en polissant les conduits d’admission, en dessinant de nouveaux pistons, et en augmentant le taux de compression, le V8 4.0 augmente sa puissance à 797 chevaux. Quant aux moteurs électriques, ils augmentent leur part à 233 chevaux. Ainsi, la SF90 XX Stradale avance… 1030 chevaux cumulés. On connaît la chanson, rajouter de la puissance d’un côté, et enlever du poids de l’autre. La perte de masse est anecdotique, seulement 10 petits kg, et encore, à condition d’opter pour les options les plus légères. Tous comptes faits, la SF90 XX Stradale avance donc une puissance de 1030 chevaux, un couple beaucoup trop important, un appui colossal et une masse de 1560 kg… cela donne donc, dans le meilleur des cas, un rapport poids/puissance de 1,51 kg/ch ! Forcément, les performances sont au rendez-vous. Le 0 à 100 km/h par exemple : 2,3 secondes. Le 0 à 200 km/h : 6,5 secondes. Des performances de supercar à plusieurs millions d’euros pour moins que cela… Et à Fiorano ? Ferrari ne l’a pas encore chronométré. 

Ferrari SF90 XX Stradale

Alors que Ferrari semblait avoir perdu de sa superbe en comparaison d’avec McLaren qui surenchérissait depuis 2010, la marque italienne a rattrapé son léger retard. À son arrivée, la SF90 Stradale avait jeté un pavé dans le monde des voitures ultra-sportives. Personne ne lui arrive à la cheville. Avec cette version XX Stradale, la SF90 devient encore plus bestiale, encore plus méchante… à tel point qu’à chaque fois on se demande quel sera le prochain stade. Mieux encore, car en plus des 799 coupés, l’offre se complète de 599 spider, légèrement moins performants. Ne touchons-nous pas la performance ultime désormais ? 

Par Iwen

Passionné d'automobile de toutes époques, je suis étudiant à l'ITM Graduate School au Mans, avec pour objectif de travailler dans le domaine de l'automobile.

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