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Ferrari Roma Spider

Plus de deux ans après la présentation de la Roma, Ferrari décide de lever – enfin – le voile sur la déclinaison Spider. La Portofino M semble avoir bouclé son dernier tour de piste, elle qui se vendait de moins en moins. Est-ce seulement qu’un simple spider ?

La Portofino M était la dernière évolution d’une lignée de coupé-cabriolet à toit rigide, une lignée qui remonte à la California de 2008. Signée Pininfarina, la première mouture de California ne brillait pas pour son élégance, surtout à l’arrière avec un coffre beaucoup trop haut. En devenant California T, la belle se convertit au V8 turbo et arrête sa collaboration avec le studio de design réputé. Le style est maison, mais se calque sur le précédent dessin. Est-ce pour mieux faire passer la pilule du moteur ? Sans doute. Après cette première évolution, la California T change de nom et de visage en devenant Portofino. Toujours la même proposition de valeur, un coupé-cabriolet conçu pour enchaîner les kilomètres au doux son du V8 et jouissant d’un caractère dynamique malgré le poids dont seul Ferrari a le secret. La Portofino M arrive en 2020 et revendique 20 chevaux supplémentaires, portant le tout à 620 équidés. La nouveauté n’a pas l’effet escompté, les clients se tournent davantage vers le nouveau coupé, la Roma, dont le style rappelle la 365 GTB, aussi appelée Daytona. Aussi, après la fin de son cycle de vie, la Portofino M passe l’arme à gauche et cède sa place spirituelle à la Roma Spider. 

Attention, la Spider se convertit à la capote en toile. Un choix qui s’avère judicieux pour la masse et donc pour le dynamisme de la voiture. Sans surprise, le style du Spider est identique au coupé, au toit près. La ligne est toujours aussi déroutante pour une Ferrari mais si élégante… Elle réussit son coup : elle attire de nouveaux clients grâce à son look. Les prises d’air sont tellement discrètes qu’on pourrait se demander si le long capot avant cache bien un moteur thermique… La peur s’écarte lorsqu’on passe à l’arrière et qu’un soupir de soulagement sort : 4 flûtes sont prêtes à chanter. Capote ouverte ou fermée, la voiture garde une ligne irrésistible, alors même que le style de la Portofino tenait du génie. La magie de l’inspiration du passé, sans doute… Car la Roma s’inspire, encore une fois, de la 365 GTB. 

Si l’extérieur rappelle le passé, entrer dans l’habitacle vient à parler d’anachronisme tant la technologie s’invite à la fête. Il est dessiné de telle manière à ce que conducteur et passager aient les mêmes informations et le même environnement. Le volant est la seule différence entre les deux places. Technologique à n’en plus finir, la Roma accueille un écran de 8,4 pouces au centre de son tableau de bord et un écran horizontal est disponible en option devant le siège passager. Les sièges avant sont réglables sur 18 voies et adoptent un chauffage de nuque lorsqu’une envie de se balader toit ouvert en plein hiver vous prendra… Qui ferait ça ? Pendant que le conducteur jouera avec sa voiture, les passagers les plus grands apprécieront la réduction des turbulences de 30% par rapport à la Portofino. Ce résultat est dû à la hausse de 5mm du pare-brise et d’un déflecteur arrière qui dirige l’air vers lui. Ainsi, Ferrari parle d’une bulle d’air qui se forme dans l’habitacle. Pour un confort digne des plus grandes GT…

Et l’ADN Ferrari dans tout ça ? Ne vous inquiétez pas, la Roma Spider ne renie pas son logo. Elle reprend la configuration moteur du coupé avec le fameux V8 3.9 de 620 chevaux et 760 nm de couple. Pour détaler le plus rapidement possible, 80% du couple est disponible dès 1.900 tours/minute. Le conducteur s’amusera au volant grâce au Side Slip Control dans sa 6ème évolution et en jouant avec les 8 vitesses de la boîte avec les palettes. L’aérodynamisme n’est pas en reste. Nous l’avons vu, il a été travaillé pour garantir une bulle d’air dans la voiture, mais les flux d’air ont aussi été travaillés pour le dynamisme de la Roma Spider. Un aileron actif est intégré sur la malle arrière et intègre trois positions. En LD, Low Drag, de 0 à 100 km/h, il est fermé. En MD, Medium Downforce, il s’ouvre pour accroître l’appui de 30%. Et en HD, High Downforce, il garantit un appui de 95 kg à 250 km/h sur le train arrière. 

En bonne GT, la Roma Spider se doit de recevoir un peu de coffre, non ? Elle avance une valeur de 255 litres, soit une baisse par rapport à la Portofino M de près de 40 litres. Mais, une fois la capote fermée en 13,5 secondes, la partie souple prend moins de place que la partie rigide. Et la ligne, inspirée des voitures des années 50-60, est tellement irrésistible que… que la Roma Spider risque d’être un carton. 

Par Iwen

Passionné d'automobile de toutes époques, je suis étudiant à l'ITM Graduate School au Mans, avec pour objectif de travailler dans le domaine de l'automobile.

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