
Arriver rapidement sur un marché c’est l’assurance de s’octroyer des parts de marché rapidement et pour longtemps. Nissan et Volkswagen n’ont pas tardé à investir le segment des SUV compacts, voyant l’essor des plus imposants BMW X3 ou X5, entre autres. En déclinant cette position surélevée avec un design plus agréable à regarder qu’un monospace, la concurrence a tremblé lorsque Nissan a commencé la production de son Qashqai. Dans la même année 2007, Volkswagen le contre avec un Tiguan intéressant sous bien des aspects. Il a rapidement fait sa place, seul dans le secteur des SUV dans la gamme Volkswagen. Puis, il a été rejoint par le grand Touareg. Lors de sa deuxième génération arrivée en 2016, le Tiguan s’est allongé, pour laisser de la place aux actuels T-Cross et T-Roc, plus petits et répondant à la clientèle contrainte, alors, de se tourner vers les généralistes plutôt que les premium au début des années 2010. Le Tiguan continue sa deuxième vie, recevant le soutien d’un Allspace muni de deux strapontins dans le coffre, et de la motorisation hybride rechargeable. Avec déjà 7,6 millions d’exemplaires assemblés depuis sa naissance et 1,2 million rien que ces deux dernières années, le Tiguan troisième version arrive en terrain conquis.
Une fois n’est pas coutume, le nouveau Tiguan ne ressemble pas du tout à l’ancien. Il y a ses dimensions, qui augmentent légèrement (4,54 m de long, 1,84 de large pour 1,64 de haut), mais aussi un tout nouveau design. La face avant est massive, droite, et pensée d’un point de vue aérodynamique. En plus des canaux d’air aux extrémités, la grille pourra être ouverte pour baisser le SCx. Le Cx, justement, baisse significativement, de 0,33 à 0,28. Pour un SUV sans grosse batterie – on y reviendra – c’est excellent ! Mais il n’y a pas que les chiffres dans la vie. Et le Tiguan compte bien séduire sur son physique voulu athlétique. Entre la grille massive et le capot droit, la calandre se dessine avec un bandeau noir sur toute la largeur, avec aux extrémités les phares. En option, deux barres leds augmentent la luminosité sur la calandre, séparées l’une de l’autre par le gros logo. En option également, le Tiguan reçoit la technologie IQ Light, les feux matriciels disponibles sur le Touareg. Il se compose de 19.200 leds par phare, éclairant la route du conducteur dans la nuit, pour y voir comme un fauve dans la pénombre. Avec des dessins de montants légèrement inclinés, le profil du Tiguan se veut plus sportif, plus dynamique. À l’arrière, le désormais célèbre bandeau noir court sur toute la largeur. Plus bas, une barre chromée distingue les versions hauts de gamme des autres finitions.


Qu’importe le choix de la finition, mais pas du moteur, le coffre dispose de 652 litres, soit 37 unités supplémentaires. Plus grand également, l’écran central évidemment. Toutes les voitures augmentent la taille de leurs écrans, à chaque génération. Le Tiguan n’y fait pas exception et fait le plein de technologies embarquées dans le même temps. Avec son nouveau système MIB4, l’infodivertissement s’améliore et reçoit les dernières versions de l’assistant vocal, entre autres. Conducteur et passagers navigueront dans ce système au moyen d’une tablette tactile de 12,9 pouces de série – 15 pouces en option – légèrement orientée vers le conducteur. Seul ce dernier a droit à l’écran classique de 10,25 pouces derrière le volant, auquel s’associe un affichage tête haute directement sur le pare-brise, alors qu’il était projeté sur une vitre en plexiglas auparavant. L’habitacle est toujours aussi sobre comme le veut la tradition germanique, mais devient plus gai lorsque quelques options sont cochées, comme la lumière d’ambiance selon 30 nuances. Avec les nouveaux sièges ergoActivPlus, munis de 10 chambres pneumatiques pour la fonction massage, le Tiguan devient le parfait compagnon… pour les nuits. Sans doute reposant, le Tiguan ne demandera d’ailleurs plus d’effort du pied gauche puisque toutes les motorisations s’associent à la DSG maison, dont le sélecteur rapetisse d’année en année…
Concernant les moteurs justement, le Tiguan dispose d’un panel varié. D’abord, les versions classiques. Le Tiguan a droit à des quatre cylindres de 2.0 essence de 204 et 265 chevaux et diesel de 150 et 193 chevaux. Les deux 2.0 essence et celui de 193 chevaux diesel sont disponibles en quatre roues motrices 4Motion, le 150 TDI ne dispose que des roues avant pour passer sa puissance. Pour devenir plus vertueux, le Tiguan associe le 1.5 TSI à une batterie 48V. Baptisée eTSI, cette motorisation propose deux niveaux de puissance, 130 et 150 chevaux. Enfin, le Tiguan ne passe pas par la case 100% électrique pour l’instant, il laisse le champ libre aux ID, mais devient hybride rechargeable. Il installe une batterie de 19,7 kWh net à l’arrière qui joue avec le 1.5 TSI pour distribuer entre 204 et 272 chevaux. Son autonomie électrique ? Volkswagen table sur 100 km environ, le double de la précédente génération. Le Tiguan en est arrivé là grâce à sa batterie, certes, mais aussi à sa plateforme évoluée MQB Evo qui commence à porter ses fruits.

Le Tiguan se décline en quatre niveaux de finition, Tiguan, Life, Élégance et R-Line, les deux dernières étant les versions haut de gamme. Les jantes grandissent au fur et à mesure, de 17 à 20 pouces. Le tarif ? Inconnu pour le moment. Le modèle sortant commençait à 35.000€, nul doute que cette troisième génération en demandera autant, sinon plus.

