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Skoda Kodiaq

Skoda a tardé à lancer son premier SUV. Et a choisi de commencer par la plus grande taille, le familial. Un choix gagnant qui vit désormais sa deuxième génération.

Née à la fin du 19ème siècle, la société tchèque Laurin & Klement fabrique des bicyclettes avant de s’intéresser, un temps, à l’automobile, puis de se faire racheter par le groupe Skoda, qui en fait sa marque automobile dès 1925. Elle assemblait alors des voitures haut de gamme, luxueuses. En 1950, elle assemblera même une voiture de sport, la 1101 Sport. Cette barquette courra aux 24h du Mans, sans jouer le titre. Les aléas d’une course d’endurance auront raison de sa fiabilité. Cette aventure hors des sentiers nordiques a permis à la marque de lâcher-prise avant de revenir sur ses terres et de rentrer dans le rang. Car la République Tchèque devient une contrée de l’URSS, et Skoda est contrainte d’assembler des voitures bien plus rudimentaires que ses premiers amours automobiles… À la chute du bloc Soviétique, Volkswagen rachète Skoda et tente de redonner des couleurs à cette marque. Année après année, Skoda s’octroie une place en Europe, puis partout dans le monde. Si elle bénéficie des mêmes plateformes, des synergies du groupe Volkswagen, la marque tchèque occupe une place différente, celle de l’esprit utile. Chaque Skoda bénéficie d’équipements uniques sur le marché, comme un parapluie dans la portière, ce qui n’existe normalement que dans l’univers du grand luxe. 

Malines dans le bon sens du terme, les Skoda sont des voitures à la vision familiale. Mais elle a tardé à s’inscrire dans un marché, le SUV : son premier date de 2016, le Kodiaq. Dont voici la deuxième génération. 

À mi-chemin entre le monospace, pas très élégant mais volumineux, et le SUV, le Kodiaq de deuxième génération arrive, plus musclé que jamais. Tout est revu pour un meilleur coefficient de traînée. À l’arrivée, ce dernier pointe à 0,282. Joli score pour un véhicule aussi massif. Sans surprise, le Kodiaq marie la silhouette de son prédécesseur avec les codes stylistiques de ses sœurs de gamme, comme la Scala. Ainsi, nous retrouvons une signature lumineuse en deux parties, la calandre semi-éclairée, ou encore les écopes aux extrémités du pare-chocs avant. Seul un œil très aguerri verra les 6 cm supplémentaires en longueur du grand SUV Tchèque. Pour nous autres, simples mortels, le Kodiaq semble seulement grand, massif, mais aussi un tantinet sportif. Ou plutôt, dynamique. Pour obtenir cet esprit-là, Skoda a peint le montant D de son SUV en noir, entre autres. Une illusion d’optique qui rend ce profil de monospace un brin sportif. Mais il ne l’est pas pour un sou. Et pour terminer ce petit tour du propriétaire, l’arrière est la partie qui change le plus. La lunette arrière semble rétrécir. Les feux changent de forme et se rejoignent par une fine barre dans la partie inférieure. Entre les deux parties supérieures s’inscrit le nom de la marque en toutes lettres. Et ce n’est pas parce que les sorties d’échappement sont invisibles qu’elles n’existent pas : elles sont cachées dessous. 

Le Kodiaq est encore un véhicule thermique. Il dispose de plusieurs motorisations, qu’il va puiser dans le groupe Volkswagen. Et, comme par hasard, elles sont identiques au dernier Tiguan. Nous retrouvons donc les diesel (TDI) de 150 et 193 chevaux, ainsi que les essences de 150 et 204 chevaux. Les versions les moins puissantes sont en traction et les plus puissantes en quatre roues motrices, toutes couplées à la boîte DSG à 7 rapports. Ces moteurs de nouvelles générations sont censés émettre moins de particules et de CO2, et reçoivent le système de désactivation des cylindres. En un mot : être plus vertueux. Mais pour cela, et pour éviter un potentiel malus, le Kodiaq s’adjoint les services d’une motorisation hybride de 204 chevaux. En 100% électrique, il dispose d’une autonomie allant jusqu’à 100 km. L’avenir nous dira si cette motorisation tant attendue sur ce modèle permettra de réduire les parts du diesel : en France en 2022 il assurait presque 80% des ventes du SUV ! Mais quoi de plus normal, un véhicule aussi volumineux va souvent de paire, dans la tête des automobilistes, avec une motorisation diesel. Comme anciennement les monospaces… 

Monospaces avec qui le Kodiaq partage une certaine idée de volume intérieur, et d’accueil. Deux versions sont disponibles, de 5 et 7 places. La troisième rangée augmente d’ailleurs son habitabilité avec une garde au toit supérieure de quelques millimètres. Le reste de l’habitacle suit cette idée et l’accompagne d’astuces. Par exemple, la deuxième rangée reçoit des portes-gobelets, un nettoyeur d’écran, 2 ports USB-C, et une phone box permettant de refroidir et recharger les téléphones. Elle fait vraiment le plein de bonnes astuces pour une bonne vie à bord. Les passagers avant ne sont pas laissés pour compte non plus, avec des sièges massants, des ports USB-C (2 sur la planche de bord et 1 derrière le rétroviseur central), des rangements à foison et, forcément, de l’info-divertissement. Comme pour les moteurs, les synergies du groupe Volkswagen permettent au SUV de bénéficier d’un écran central de 12,9 pouces. Ce dernier complète la panoplie digitale déjà fournie par les boutons de climatisation plus bas, de l’écran derrière le volant de 10 pouces, auquel s’ajoute un affichage tête haute, pour la première fois sur le Kodiaq. Autre nouveauté pour Skoda, le levier de vitesse migre du tunnel central vers la colonne de direction, laissant plus d’espace au milieu pour des rangements, évidemment. 

Les rangements, le Kodiaq n’en manque pas. Ni d’espace de chargement. En version hybride, la batterie ampute quelques précieux litres de chargement. Ainsi, le volume descend à 745 litres en 5 places. Comme dit plus haut, Skoda laisse le choix entre une configuration 5 et 7 places. Et les volumes changent en fonction du choix. En version 5 places, le coffre dispose de 910 à 2105 litres, en fonction de la deuxième rangée. En version 7 places, le coffre affiche 340 litres avec les trois rangées (c’est 70 litres de plus que la précédente version), 845 litres en 5 places et jusqu’à 2035 en 2 places. Parfait pour aller chercher le sapin à Noël ou pour réussir à caser le nouveau frigo de votre enfant. Skoda termine par ajouter que son Kodiaq utilise de nombreux matériaux recyclés dans son habitacle, notamment les parapluies ou les tapis de sol. Et forcément, que les aides à la conduite foisonne dans ce véhicule conçu pour la famille. La philosophie Simply Clever de Skoda continue de résister.

Autant je ne comprends pas comment on peut adorer Skoda, autant je serais totalement client de cette marque si on me demandait de choisir entre les marques généralistes du groupe Volkswagen. Intelligemment pensés, les modèles Skoda véhiculent une autre image que les clients Seat ou Volkswagen ou encore Audi. À voir si dans quelques années, avec femme enfants et chien, je me verrais acheter un tel véhicule… 

Par Iwen

Passionné d'automobile de toutes époques, je suis diplômé en journalisme automobile en 2023.

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