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Peugeot 308 III

Un nouveau modèle, c’est toujours très excitant et très piégeur. Les marques sont attendues au tournant, surtout lorsqu’il s’agit de remplacer un best-seller. Peugeot s’y attaque. Ils y sont bien obligés car, après près de 8 ans de bons et loyaux services, la 308 de deuxième génération commence à accuser le poids des années. Après avoir dévoilé son nouveau logo, il va falloir présenter la première voiture à arborer ce sigle. Peugeot 308, 3ème du nom, entre en ville.

Plein de caractère, voilà comment résumer ce nouveau modèle. La barre led courant le long du phare pour aller au parechoc, communément appelé croc, préfigurée par le concept Instinct de 2017, est devenue une signature lumineuse identitaire des Peugeot avec l’arrivée des 208 et 2008, puis de la 508. Le duo 3008-5008 copie ses sœurs depuis cette année. La 308 adopte, naturellement, les deux crocs elle aussi. Les phares semblent avoir été redessinés, tout en gardant une ligne presqu’identique à ceux d’une 508. Les phares convergent vers la calandre, inédite. Alliant les contours d’une 308 de deuxième génération avec les touches de chrome de la dernière 208, cette nouvelle calandre attire l’œil comme un aimant le métal. D’abord plutôt espacés autour des contours, plus les pointes de chromes rejoignent le centre, plus elles sont rapprochées, pour atteindre le nouveau logo. De fait, l’œil est attiré instinctivement vers ce logo.

La ligne du profil demeure identique à la précédente, excepté le capot moteur rallongé de quelques millimètres. De fait, le profil me fait penser à celui d’une BMW Série 1 F21, qui avait un aussi grand capot pour y loger au chausse-pied un 6 en ligne. Derrière les roues, le nouveau logo de la marque. On sent qu’avec la nouvelle 308 Peugeot joue gros, mais ils y mettent les formes. Au total, la 308 s’est allongée de 11 centimètres, dont la moitié a été au bénéfice de l’empattement. Allongée, mais pas agrandit, au contraire, puisqu’elle perd deux centimètres en hauteur. Le total des équations mène à un résultat de bon augure : 4,36m de long, 1,44m de haut, 1,85m de largeur hors rétroviseurs. Ces mesures demeurent dans la fourchette basse du segment. Ainsi, le stationnement dans les parkings de centre-ville en créneau sera plutôt chose aisée, surtout avec toutes les aides dont nous parleront plus tard. Continuons notre tour de véhicule, pour nous arrêter à l’arrière.

Le bandeau noir qui relie les deux feux, nous le retrouvons déjà sur les précédents véhicules de la marque. Sur la 308, il est encore une fois inédit, avec une bande très étroite par rapport à celle d’une 508. Les feux n’ont jamais été vus auparavant également, avec un soin minutieux à l’intérieur des vitres. Ce bandeau noir, très haut perché, donne à la 308 un look presque de baroudeur. En dessous, le nouveau blason. Et encore plus bas, la ligne du coffre.

En l’ouvrant, nous nous retrouvons devant un espace de 412 litres, en configuration 5 places. A titre de comparaison, une Renault Mégane, sa rivale, propose 28 litres de moins. Et si l’envie vous prend de baisser la banquette arrière, séparée en 2/3-1/3, vous disposerez alors de 1323 litres. Vous pourrez en rentrez des bouteilles ! Mais, nous sommes d’accord pour dire qu’une 308 se doit de pouvoir transporter d’un point A à un point B plusieurs personnes, dont par exemple des enfants sur la banquette arrière. L’empattement ayant été majoré de 5,5 cm, ceux-ci seront heureux d’apprendre que l’espace aux jambes s’est amélioré. Au milieu de la banquette, la cinquième place qui peut se muer en trappe à ski, et propose dès lors un accoudoir et deux portes gobelets aux passagers. De plus, avec la finition Allure, ces derniers bénéficieront de ports USB-C. Un luxe que toutes ses concurrentes ne proposent pas. Si l’on change de siège et que l’on va s’assoir à la place la plus intéressante, c’est-à-dire derrière le volant, nous remarquerons un tout nouvel habitacle.

Il faut que tout change pour que rien ne change dit la formule. Ici, Peugeot a voulu le changement, et c’est maintenant. Le volant perd une branche, et ne dispose ainsi que de deux seules horizontales. L’ergonomie n’en est que meilleure, puisque le conducteur pourra aisément, à l’aide de ses pouces, appuyer sur les différents boutons et basculer les molettes. Derrière le volant, le système i-Cockpit, déjà vu dans les précédentes 508 et 3008, devient un système en 3 dimensions dès la finition Allure. Sinon, il demeure un écran de 10 pouces, une taille amplement suffisante. L’affichage tête haute est lui aussi de la partie. Quant à l’écran central, il est également inédit. D’une taille identique au i-Cockpit, de 10 pouces donc, il est placé un petit peu en dessous de celui-ci pour qu’il tombe plus facilement sous la main. Ainsi, il ne gêne pas la vision. De plus, il est légèrement incliné vers le conducteur. La marque affirme tout de même qu’il ne l’est pas trop pour ne pas exclure le passager à la place du mort. De fait, si passager il y a, ce dernier pourra taper plus facilement les destinations que le conducteur.

Toujours avec la finition Allure, vous aurez juste en dessous de cet écran une inédite barre de touches digitales. Baptisée i-toggle, cette barre concentre tous les systèmes de chauffage et de climatisation. La marque se targue d’être la seule à proposer cette technologie sur le segment des berlines compactes, et elle a bien raison. Si vous ne choisissez pas la finition Allure, vous aurez des molettes à la place de l’i-toggle. Encore en dessous, les touches « piano », introduite avec la 508. Continuons de baisser les yeux, pour relooker le tunnel de transmission. Vous avez le choix entre la boîte à poigne et l’automatique, à respectivement 6 et 8 rapports. Ensuite, vous avez les modes de conduite, électrique, hybride – si vous prenez la motorisation hybride – éco, normal et sport. En somme, rien de bien différent des concurrentes. L’ambiance à bord promet d’être bonne avec la couleur d’ambiance pouvant être choisie dans un panel de 8 couleurs, un accueil dans un habitacle bien fini, des espaces de rangement d’un volume total de 34 litres, entre autres.

La 308 entretient depuis quelques années de bonnes relations avec l’entreprise Focal, pour le son à l’intérieur de la voiture. Avec 8 hauts parleurs d’aussi bonne qualité, écouter du Pavarotti n’aura jamais été une si bonne idée. Le système GPS est fourni par Tom Tom. Quant à la connectivité, elle promet beaucoup. La marque promet que l’écran réagit aussi vite qu’une tablette tactile. La navigation peut se faire par la voix, il suffit de dire « OK Peugeot » et le système d’intelligence artificielle vous écoutera. Par bluetooth, vous pourrez connecter jusqu’à deux appareils. En termes d’aides à la conduite, la 308 est dans l’air du temps.

Elle embarque le Drive Assist 2.0 qui ajoute 3 nouvelles fonctionnalités. Au régulateur Stop and Go – uniquement compatible avec la boîte auto – et à l’aide au maintien dans la voie, il ajoute le changement de voie semi-automatique, proposant au conducteur de doubler la voiture devant lui et ce de 70 à 180 km/h. Il ajoute aussi le système de préconisation de la vitesse, selon les panneaux de signalisation. Troisième et dernière nouvelle fonctionnalité, un système adaptant la vitesse en courbe, jusqu’à 180 km/h. Devons-nous rappeler qu’en France la vitesse est limitée à 130 ?

Son nouveau look, ses nouvelles fonctionnalités liés au travail désormais célèbre des metteurs au point Peugeot, la nouvelle 308 promet de faire des merveilles. Gage aux concurrents de se mettre au niveau. La désormais ancienne Peugeot 308 avait gagné 42 prix internationaux, dont celui de meilleure voiture de l’année en 2013. Souhaitons à cette nouvelle 308 le même sort, si ce n’est mieux ! 

Sources : Peugeot

Par Iwen

Passionné d'automobile de toutes époques, je suis étudiant à l'ITM Graduate School au Mans, avec pour objectif de travailler dans le domaine de l'automobile.

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