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Audi e-tron GT

Chez Audi, les voitures électriques sont siglées e-tron. La première victime : la R8. Eh oui, le coupé à V10 en position centrale arrière a connu une motorisation sans bruit… Depuis, du chemin a été fait, et désormais, c’est à la berline 100% électrique d’arriver. E-tron GT entre dans la danse.

Comme toutes les marques automobiles, Audi s’intéresse à la motorisation 100% électrique. Il y a déjà eu la R8 e-tron, l’A3 e-tron, les premières électriques de la marque, sortie avant 2015. Puis, sont arrivées les SUV électriques, e-tron, déclinés en e-tron S et Sportback et Sportback S, les pendants SUV coupés. C’est au Salon de Los Angeles que nous avons découvert un concept de berline-coupé électrique. C’était en 2018. Le temps de la peaufiner, de bien la réussir, nous avons dû attendre un peu plus de deux ans. Audi appartenant à Volkswagen, nous savons que ce nouveau modèle partagera sa plateforme avec la Porsche Taycan, mais avec un design tiré à quatre anneaux. L’identité de la marque est bien là – c’est le plus important – avec la calandre hexagonale, le dessin des phares.

Mais, très franchement, si l’on détoure seulement les lignes extérieures, bien attentif celui qui distinguera le Taycan de l’e-tron GT. Un manque d’originalité de la part des designers ? Peut-être, mais peut-être pas, puisque les voitures électriques, si elles n’ont pas besoin d’entrées d’air gargantuesques pour refroidir un moteur qui l’est tout autant, se doivent de proposer un coefficient de traînée le plus bas possible, pour consommer le moins possible. Si chez Porsche ce coefficient s’élève à seulement 0,22, chez Audi, la valeur augmente de 2 points, pour atteindre 0,24. La faute à quoi ? Un dessin autrement plus torturé à l’avant à Ingolstadt, contre la finesse de Stuttgart. De profil, nous reconnaissons, par ci par là, des éléments identiques entre les deux compatriotes, comme la trappe à électricité.  

Quant à l’arrière, la mode est à faire une bande qui rejoint les deux feux. Alors, pourquoi pas ? L’A7 en a une, pourquoi pas l’e-tron GT ? Je vous laisse seuls juges, je ne préfère pas me prononcer. Longue de 4,99m, large de 1,96m, et haute de 1,41m, l’e-tron GT impressionne.  

A l’intérieur, que dire… C’est signé Audi. C’est digne d’Audi. Du moins, pour la technologie. Grands écrans, toutes les lignes du tableau de bord sont dessinées à la règle, à croire que les Audi n’ont de ronds que le logo et les roues – heureusement d’ailleurs. Pour le choix des matériaux, les dirigeants se sont inspirés des dernières volontés des écologistes, avec des matériaux recyclables, tant pour le tableau de bord que pour les sièges. Si c’est flatteur à l’œil ? Ben pas vraiment, non. Mais si c’est pour aller de pair avec l’existence même de la voiture… Tout le tableau de bord est orienté vers le conducteur, ce qui n’est pas mal en soi. Cela prouve qu’Audi a voulu faire de sa nouvelle réalisation une voiture de pilote, voulant donner du plaisir à son conducteur. Ce sentiment est accentué par l’installation de sièges semi-baquets, tous molletonnés, sûrement très confortables, installés au ras du sol. On jette un œil aux places arrière ?  

Le dossier de presse assure que la banquette est accessible, même pour des adultes. J’aimerais savoir quelle est la définition d’une banquette pour Audi. OK, les sièges arrière sont rabattables en 2/3-1/3. OK, la place du milieu n’a jamais été une place pour les grands trajets. Mais très clairement, vendre cette berline-coupé comme une 5 places serait mentir, vraiment. Même un petit gabarit comme moi se sentirait confiné entre ces deux sièges. Parce qu’entre les dossiers et les assises des deux sièges extérieurs, le cinquième passager ne sera jamais bien à son aise. Même en place d’appoint, même pour seulement 5km, même sous un froid de canard, sous une pluie torrentielle, sans manteau, je serais mieux loti qu’entre les baquets arrière.  

Bref, passons. Audi s’est fait une réputation quant à la technologie embarquée. Outre les phares laser en option, e-tron GT propose un son spécifique. En effet, vous n’êtes pas sans savoir que les voitures électriques ne font pas de bruit. Le seul bruit qu’elles provoquent, c’est le frottement des pneus sur la chaussée. Jugée dangereuse, cette absence de bande-son n’est plus permise, et les constructeurs doivent inventer des sons pour leurs voitures. Et l’e-tron GT ne déroge pas à la règle. Elle propose même deux sons différents. Le premier, le plus important je dirai, puisqu’il est là pour avertir les piétons, prend place dans le coffre à l’aide de haut-parleurs. Le second, lui, sera pour les passagers – les 4 au maximum si vous avez bien suivi jusque là – pour se croire dans une vraie voiture. Est-ce vraiment utile ? N’est-ce pas justement pour cela que les propriétaires de voitures électriques ont craqués pour elles ? 

Comme d’habitude avec les voitures électriques, les temps de recharge sont une course contre la montre. Chaque constructeur veut aller le plus vite possible. Ici, la marque affirme que, pour passer de 5 à 80%, il faudrait compter 23 minutes, « dans des conditions idéales » précise-t-elle, et avec une borne spécifique de 270kW. L’e-tron GT sera proposé en deux versions. D’abord, e-tron GT Quattro, bénéficiant d’une autonomie allant jusqu’à 487 km. Sa vitesse maximale est limitée à 245 km/h. S’échangeant à 101.500€ hors options, ce qui signifie quasiment sans rien dans la langue allemande, l’e-tron GT Quattro paraît plus intéressante que sa comparse RS e-tron GT. Proposée à 140.700€, cette dernière propose une moins bonne autonomie, de 472 km. Certes, elle bénéficie d’une meilleure accélération de 0 à 100 km/h, ne demandant que 3,3 secondes contre 4,1, une meilleure vitesse de pointe de 250 km/h. Mais cela justifie-t-il vraiment son prix ? 

Cette question, je me la suis posée tout le long de la première partie du dossier de presse, survolant parfois quelques paragraphes qui me barbaient, jusqu’à cette fameuse page 6, concernant le positionnement de l’e-tron GT. « (Elle) s’adresse en particulier aux passionnés de voitures sophistiquées et axées sur les performances. Ils accordent une grande importance à la durabilité, au design et à la haute technologie. D’âge moyen et de classe élevée, c’est pourquoi ils ont un revenu mensuel élevé et peuvent se permettre plusieurs véhicules. » Je comprends donc que je ne suis clairement pas la cible de cette automobile. Véritable ordinateur sur roues, je ne peux m’empêcher de penser que cette voiture fait partie de celles que l’on ne peut réparer soi-même, qu’il faut avoir des années d’informatique derrière soi, ce qui n’est point mon cas. Suis-je vieux ? Ma carte d’identité vous dira que non ; mon frère vous dira que si ; mon amour pour les voitures vous dira que je suis simplement un nostalgique. 

Source : Audi.fr 

Par Iwen

Passionné d'automobile de toutes époques, je suis étudiant à l'ITM Graduate School au Mans, avec pour objectif de travailler dans le domaine de l'automobile.

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