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Land Rover Range Rover Sport

La planète doit souffrir de voir rouler autant de SUV sur ses routes bosselées. Certains sont moches, vraiment, d’autres sont un peu plus élégants. Mais il est une marque qui est légitime, bien plus que les autres à sortir une telle carrosserie, c’est Land Rover avec ses Range Rover. Par contre, son nom, Sport…

Alors que Rover voulait passer dans les chemins bosselés, la marque sortait la Land Rover. Un vrai 4×4 baroudeur qui pouvait grimper aux arbres, littéralement. Le Land Rover Defender est né, et son concept est resté à travers les âges, jusque dans cette nouvelle et dernière version. Un peu trop technologique pour moi, et pas seulement, le Defender s’éloigne du tout-terrain pour se pavaner en ville. Mais dans les années 70, la marque se dit qu’il pouvait être intéressant de mixer le luxe intérieur avec la robustesse de ses mécaniques. Aussitôt dit aussitôt fait, le Land Rover se range dans les garages les plus luxueux et se nomme Range Rover. La recette perdure encore aujourd’hui, avec, là-aussi, de la technologie à outrance. Le style extérieur s’inspire du récent premier SUV coupé de la marque, le Velar, avec une nouvelle calandre incluant les phares, les poignées de portes affleurantes, etc. En somme, tout ce qui fait un bon SUV chic et choc. Mais pour ceux qui trouvent le Range, le vrai, trop « pépère » et le Velar pas assez spacieux, la marque propose depuis 2005 la version « Sport ». Et voici venir la troisième génération !

Et la troisième génération, c’est celle de la raison. Depuis la sortie du Velar, les Range deviennent de plus en plus élégants, de moins en moins patauds, en termes de design, et donc de plus en plus désirables. Indéniablement, le Range Sport est identifiable au premier coup d’œil, c’est un Range. Ses proportions sont celles d’un véhicule dynamique avec des porte-à-faux courts, permettant un meilleur angle d’attaque en hors-piste. Ses proportions sont également celles d’une voiture musclée, digne de la mécanique qu’elle va cacher. A l’avant, la calandre Range est de nouveau de la partie, et retrouve à ses extrémités les phares les plus fins jamais intégrés dans un Range. Comme pour les premiums allemands, ces phares sont adaptatifs, c’est-à-dire qu’ils sont toujours en pleins phares. Ils reconnaissent si un véhicule arrive en face et désactive les pleins phares juste pour ledit véhicule. De profil, sa silhouette ramassée est pleine de dynamisme. Comme de coutume aujourd’hui chez presque toutes les marques automobiles, les feux arrière sont joints par un bandeau noir qui court le long de la largeur du coffre. Sur lui, les lettres de la marque. Range Sport oblige, l’aileron intégré est le plus long jamais installé sur un Range Rover. Associez à cela les poignées de portes affleurantes, les rails dissimulés et toutes les recherches aérodynamiques, et vous obtiendrez un coefficient de traînée de 0,29.

Une fois la porte ouverte, on retrouve un environnement à la fois terriblement technologique, élégant, spacieux et cosy. Toujours plus technologique, la console centrale intègre de nouvelles fonctions et de nouveaux éléments. Au centre, la tablette tactile mesure 13,1 pouces, est inclinée, et il est possible de naviguer dans ses fonctions à l’aide de la commande vocale, Apple Car Play ou Android Auto ou Alexa. Derrière le volant, qui est une place de choix, on retrouve un écran de 13,7 pouces. Toujours plus confortable, le Range Sport accueille mieux ses passagers. Les sièges avant comptent, chacun, 22 réglages. Ils peuvent masser, ventiler, chauffer, mémoriser vos positions favorites. A l’arrière aussi, l’habitabilité est accrue.

La recherche d’un agrément de conduite maximum a été au centre des préoccupations. La position de conduite haute et l’excellente visibilité seront appréciées par le conducteur. Mais les passagers ne seront pas en reste, notamment dans le domaine acoustique. Dans l’habitacle, nous retrouvons l’équipementier Meridian® qui propose un système de 29 haut-parleurs dans la voiture. Mais pour flatter la rétine, ils sont dissimulés à l’arrière derrière du textile. Concernant les bruits de roulement, qui peuvent être agaçants à la longue, Range Rover a installé des micros dans les passages de roues et réussissent à les réduire. Enfin, d’un côté sanitaire, le Range Sport s’en tire avec les honneurs, avec un purificateur d’air dernier cri permettant de limiter l’entrée d’odeurs nauséabondes et les bactéries dans l’habitacle.

La voiture pense à la planète. Pour limiter l’obsolescence programmée, 63 modules électroniques intégrés au véhicule peuvent être mis à jour à distance. Nul besoin donc de se rendre au garage Range le plus proche. Construit sur un châssis Flex MLA, une architecture flexible en métal mixte, il permet d’augmenter la rigidité en torsion de 35%. Comme son nom l’indique, le Range Rover Sport veut être… sportif. Enfin, dynamique plus que véritablement sportif. Pour cela, il intègre de nombreux systèmes favorisant le dynamisme, justement. Une nouvelle génération de suspensions pneumatiques s’invite, comprenant pour la première fois des ressorts pneumatiques à volume variable. Ce système travaille de concert avec le Dynamic Response Pro, un programme qui fait confiance à une batterie 48V capable d’envoyer 1400 nm sur chaque essieu. Dans quel but ? Faire disparaître le roulis, afin de passer encore plus vite en virage. Mais ce n’est pas tout.

Grâce aux données de navigation, le Techno Adaptative Dynamics 2 permet à la voiture de se comporter du mieux possible pour ne pas brusquer les passagers, en sélectionnant le bon rapport par exemple, en étant capable de traiter ces données jusqu’à 500 fois par seconde. Ce système est donc associé à la boite de vitesses, en l’occurrence une ZF à convertisseur de couple comptant 8 rapports. En virage, le Range Sport conjugue toutes les données de tous ses systèmes avec d’autres systèmes encore, comme la direction intégrale, qui oriente les roues arrière jusqu’à 7,3 degrés, la commande vectorielle du couple au freinage et le différentiel actif. En parallèle, le Sport n’oublie pas ses gènes de Land Rover. C’est pourquoi il adopte pour la première fois un régulateur adaptatif… en tout terrain. On n’arrête pas le progrès hein… Et c’est justement sur ce point que le Sport semble un peu schizophrène. A la fois on nous le vend comme le Range le plus dynamique, le plus sportif mais également comme celui qui a le plus d’aides à la conduite. Et même dans les endroits où on n’a pas forcément besoin de technologies, mais seulement de patience, comme en tout terrain, on nous propose désormais un régulateur…

Quoiqu’il en soit, le Sport existe, et pour ne pas perdre du terrain sur le marché dont il est le pionnier, il doit s’armer, s’armer vite et bien. Quatre gammes sont proposées, S, SE, HSE et Autobiography. Oui, même en 2022, le Range persiste avec le Diesel avec deux motorisations, D250 et D350. Mais, qu’on se le dise, il risque de ne pas se vendre énormément en diesel. Par contre, les motorisations qui suivent seront, fiscalement, plus intéressantes. Il s’agit des versions hybrides, les P440e et P510e, de respectivement 440 et 510 chevaux. L’un et l’autre dispose de la même batterie, permettant une autonomie en tout électrique jusqu’à 113 km. Mais, la marque est consciente que personne ne roule aussi doucement que ceux qui font les normes, et communique aussi la valeur plus réaliste de 88 km. Deux autres motorisations arriveront par la suite, aux antipodes l’une de l’autre. D’un côté, le V8 biturbo est revu, délaisse l’électrification, et affirme une puissance de 530 chevaux. Doté d’une fonction Launch Control, le Sport V8 abattra le 0 à 100 km/h en 4,5 secondes. De l’autre, vous l’aurez deviné, l’électrique fera son arrivée. Il faudra attendre 2024, mais il arrive. En entrée de gamme, le Sport demande 101.500€. Mais options et malus s’inviteront dans la danse pour faire grimper la facture.  

Par Iwen

Passionné d'automobile de toutes époques, je suis étudiant à l'ITM Graduate School au Mans, avec pour objectif de travailler dans le domaine de l'automobile.

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