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MINI Countryman

La même… en surélevée ? Non, le nouveau Countryman mérite le détour en associant les plaisirs des SUV avec les idées de sa petite sœur Cooper.

L’histoire veut que le Countryman ait été une version plus logeable et mieux finie, avec son empattement allongé, que la Mini classique. Ce véhicule se distinguait de la classique par son apparat en bois encadrant tout l’espace du coffre. Un utilitaire quoi. Et devinez que veut dire le U de SUV ? Utility. Alors, le Countryman ne pouvait que baptiser un SUV. Mais voilà. Un SUV, par définition, ne peut pas être miniature. C’est dans sa nature, il est gros. Souvent laid, rarement réussi. Mini jouait gros avec le Countryman lorsqu’elle le sort en 2010. Un pari qui s’avèrera être payant, puisque le SUV réussit à mélanger les codes du gros véhicule et ceux d’une Mini. Si la première génération a été bâchée par son manque de concordance entre son patronyme Mini et ses dimensions, dépassant les 4m de long, cette tare a continué de poursuivre ce véhicule de génération en génération. Voici venir la troisième génération, dont les dimensions augmentent encore…

4,43 mètres de long, 1,84 de large, 1,66 de haut et un empattement de 2,69 m. Ce n’est plus une Mini, si ? Pour la marque, son nouveau SUV l’est plus que jamais. Comme la Cooper, il est dessiné à travers la dernière philosophie stylistique, la fameuse Charismatic Simplicity. Les phares hexagonaux, la calandre octogonale, la silhouette plus carrée – ce dernier point rappelle les dernières BMW… – remplissent une partie du contrat, celui du charisme. La simplicité se retrouve dans la fluidité des lignes. Aucune n’est surjouée, sur-représentée. C’est sobre, simple et efficace. Le profil continue dans cette philosophie stylistique, avec les poignées de portes affleurantes piquées chez BMW, et avance les codes Mini. Empattement long, grosses roues (entre 19 et 20 pouces) aux quatre coins de la carrosserie, donc peu de portes-à-faux. Si le seuil de chargement du coffre semble haut, il s’ouvre sur un espace accueillant de 460 litres, un peu plus que la génération sortante, et même 1450 litres en rabattant les sièges. 

L’habitacle respire le 21ème siècle, avec un accueil chaleureux à base de matériaux recyclés. Le tableau de bord marie bien les couleurs sur cette version de présentation, mais une fois qu’on s’attarde sur lesdits matériaux, le soufflé retombe. Le volant compte toujours plus de boutons, et n’accueille aucun affichage derrière lui, exception faite de l’affichage tête haute. Au centre, l’écran central mesure 24 pouces de large et accueille la neuvième génération de son interface. La carrosserie du toit peut être remplacée par un toit panoramique ouvrant en option, pour mieux voir dans l’habitacle… et augmenter la température en plein été. Les places arrière méritent qu’on y fasse un détour, pour une fois. Car, a contrario de la quasi totalité de la production automobile actuelle, la banquette reçoit trois dossiers séparés, et pas 2/3-1/3 ! De plus, ces dossiers sont réglables sur 12 positions, avec un angle maximum de 12°. 

L’on pourrait questionner l’intérêt d’un véhicule aussi volumineux en motorisation électrique. Or, Mini veut accélérer sa transition, et l’Europe fonce tête baissée dans cette voie aussi. Alors… Alors, deux motorisations et une seule taille de batterie – pour le moment – sont proposées. La batterie affiche une capacité de 64,7 kWh. Elle alimente un moteur électrique de 204 chevaux et 250 nm de couple dans la version Countryman E, promettant 462 km d’autonomie électrique. Ou, deux moteurs électriques permettant de faire grimper la puissance à 313 chevaux, le couple à 494 nm et de baisser l’autonomie à 433 km, dans sa version SE All 4. Pour atteindre de tels chiffres d’autonomie, le SUV a eu droit à des séances en soufflerie, permettant de réduire son coefficient de traînée à seulement 0,26, contre 0,31 sur la précédente génération. Comme la Cooper, le Countryman dispose de 4 niveaux de finition, Essentiel, Classic, Flavoured et John Cooper Works. Le SUV a droit à des équipements supplémentaires utiles dans sa gamme, de prix mais aussi de concurrence, avec une conduite autonome de niveau 2 et une semi-autonome jusqu’à 60km/h. 

Plus que jamais, ce Countryman est une Cooper surélevée, avec des équipements supplémentaires. Un combo qui peut s’avérer gagnant. Un modèle à surveiller de près, ne serait-ce que pour espérer une réussite aux futurs modèles électriques sur le marché.

Par Iwen

Passionné d'automobile de toutes époques, je suis étudiant à l'ITM Graduate School au Mans, avec pour objectif de travailler dans le domaine de l'automobile.

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