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Lexus UX 250h

J’ai besoin d’un crossover urbain premium à environ 50.000€. Qu’ai-je pour ce prix-là ? Un BMW X1 ou plus original le X2. Un Audi Q3 ou son dérivé le Sportback, ou bien sûr un Mercedes GLA. Ça, c’est pour les standards, mais sinon il y a l’UX.

Lexus est une jeune marque à l’échelle du monde de l’automobile, avec seulement 30 années d’existence. Créée en 1989 par Toyota, Lexus se veut être la filière premium, voire luxe de la marque propriétaire. Pionnière en termes de véhicules hybrides, Toyota intègre ses dernières innovations dans les Lexus, et bénéficie donc d’une belle longueur d’avance par rapport aux concurrents. Tant et si bien que Lexus surfe sur son identité de première marque premium à proposer une version hybride de chacun de ses modèles, là où le trio allemand n’a pas encore électrifié l’entièreté de leurs gammes. Outre les voitures hybrides, luxueuses, la jeune firme a lancé une voiture ô combien désirable en 2009, j’ai nommé la LFA. V10 atmosphérique sans aucune hybridation, un son divin, une plastique bien différente de celles des Lexus conventionnelles, la LFA mit tout le monde d’accord : Lexus est entrée dans la cour des grands. Mais aujourd’hui, la LFA n’est plus qu’un lointain souvenir, et pour combattre les Allemands sur leur terrain, il faut s’immiscer sur le marché du SUV urbain. C’est chose faite depuis 2018.

Lexus joue la carte de la personnalité forte depuis le début de sa vie. Sa calandre, anguleuse, est présente sur l’ensemble de la gamme, avec son logo trônant en son centre. L’UX ne déroge pas à la règle, en reprenant les mêmes codes que ses grands frères, des lignes partout. Sa silhouette, de 4,5 mètres de long paraît plus longue, mais c’est surtout sa largeur qui nous fait nous poser des questions sur ses dimensions et donc son aisance en ville, qui doit être son terrain de prédilection. Il n’est pas outrancièrement large, avec 1,84 mètres, mais sa hauteur, de 1,52 mètres, combinée avec le capot très haut, donne à l’UX l’impression qu’il est plus large d’épaules qu’il nous le dit.

Vrai 4×4 ou vrai SUV ? Ses passages de roues, carrés une fois de plus, et ses protections en plastique – petit point d’ailleurs sur ces protections, elles ne donnent pas raison en photos, le plastique est de très bonne facture – donnent à réfléchir. Mais, une fois à son bord, la question ne se pose plus. Continuons sur l’extérieur, avec, à l’arrière, ce bandeau lumineux. Comme des segments, ils se terminent par des arêtes, qui font office d’ailleurs d’éléments aérodynamiques. Ici encore, sa musculature oblige à reprendre les chiffres officiels pour ne pas avoir peur lors de l’essai routier. La découpe du coffre inspire une ceinture de caisse relativement haute. Ouverture du coffre, automatique bien évidemment, et nous découvrons alors un espace relativement exigu. Seulement 310 litres de coffre, C’est, à motorisation équivalente, environ 80 litres de moins que ses concurrentes. La faute à quoi ? L’hybridation, puisque la fée électricité trouve sa place dans la partie arrière de la voiture, notamment dans le compartiment du coffre et sous la banquette arrière. D’ailleurs, allons-y.

Allons à l’intérieur, dans l’habitacle de ce crossover. Sans grande surprise, l’odeur du cuir et celle du neuf se mêlent. Et, comme dans bon nombre de voitures modernes, la finition est sans reproches. Point important à souligner, pour moi qui n’ai que faire des écrans trop grands, il ne mesure ici que 8 pouces. Il n’est d’ailleurs pas tactile, cela évite les traces de doigts, puisqu’il s’utilise via une tablette à retour haptique sur le tunnel central. Déroutant à première vue, pour nous qui sommes désormais habitués à appuyer directement sur les boutons, mais très intuitif finalement. La recharge par induction fait également partie des équipements de notre voiture du jour. Le tableau de bord est recouvert de cuir, les sièges sont électriques, chauffants et ventilés. Quant au compteur de vitesse, il change de couleur à mesure que l’on change de mode de conduite. Ces derniers sont nombreux, allant du mode éco, au mode sport en passant par le normal, bien évidemment. A l’avant, la position de conduite ne semble pas appartenir à celle d’un SUV.

Jetons un œil aux places arrière. Plutôt accueillantes, les trois places sont bien séparées. Comme ses concurrentes, le troisième siège peut se muer en accoudoir central lorsqu’il est inoccupé. Autre point positif, qui ne peut paraître qu’un détail concerne les fenêtres arrière. A contrario de bon nombre de voitures, les vitres arrière se baissent entièrement, et ne laissent pas quelques centimètres de verres. Un détail ? Pas vraiment, à mon sens. Bien entendu, ces vitres sont électriques. La banquette arrière bénéficie également de la climatisation et du chauffage. Un petit plus.

Plus qu’à aller rouler. Volant réglable électriquement, siège également, l’installation à bord se fait rapidement. Bien régler les rétroviseurs extérieurs, car la visibilité arrière n’est que moyenne. Et c’est parti. Les premiers tours de roues font preuve d’une aisance de la part de notre véhicule d’essai à gommer les désagréments du quotidien que sont les bruits des voitures sur la route ou même de notre propre voiture. C’est assez bluffant. En tant que passager, on apprécie vite le confort des sièges et le confort acoustique, tant et si bien qu’on en oublie presque de tester la stéréo.

Au volant, l’UX surprend par sa facilité de prise en main. Moi qui avais peur de le conduire, le croyant à tort affreusement large, je me surprends à vouloir le conduire partout, même aux endroits où j’ai peur avec ma propre voiture. Nous avons entre nos mains la version 250h F Sport Executive, ni plus ni moins que la version la plus haute de la gamme UX. Il est pourvu d’un 4 cylindres associé à un moteur électrique délivrant au total 184 chevaux et 190 nm de couple, menés aux roues grâce à une boîte à 6 vitesses. De fait, les accélérations sont bien évidemment correctes. Mais son comportement est parfois un peu pataud en sortant de la ville. En cause, son poids de 1540 kg dans sa version traction. On n’achète pas un UX pour le sport, donc concentrons-nous sur l’essentiel de cette voiture : son confort. Confort pour les passagers et pour le conducteur, oui, mais un confort d’utilisation également. Ses suspensions avancées gomment les irrégularités, et si elles peuvent laisser quelques traces, elles ne permettent pas de parler d’inconfort pour autant. La direction étant un régal, ce n’est qu’une formalité de faire des demi-tours pour régaler notre photographe.

Un petit tour en centre-ville a exclu la première interrogation que j’avais à son sujet, l’UX est conçu pour cet environnement. Relativement compact, il ne faut pas avoir son permis poids lourd pour savoir manier cet engin. Il n’y a que sur les pavés que les suspensions commencent à souffrir. Mais inutile de tenter de percevoir des bruits énervants, la voiture les absorbe. Si, toutefois, il vous prenait l’envie d’ouvrir ou la fenêtre ou le toit ouvrant, vous entendrez la vie urbaine. Mais, en-dehors de ce cas, nulle nuisance, exceptée celle sonore lors d’accélérations franches, où le moteur tourne, tourne, et ne passe pas la vitesse supérieure pour autant. Il faut lui donner, parfois, l’injonction. Sinon, si vous ne voulez pas avoir ce désagrément, allumez la radio, ou ne faites pas d’accélération franche trop longtemps. Et vous aurez, dès lors, une voiture très confortable à tous points de vue. Vous pourrez d’ailleurs la voir sous toutes ses coutures avec la caméra 360° qui facilite grandement les manœuvres voulues par notre photographe.

En revenant de l’essai de ce Lexus UX, un mot me revenait sans cesse en tête : douceur. Ses lignes acérées ne laissent pas croire à une telle douceur de sa part, et pourtant. Sa relative compacité, associée à sa technologie dernier cri, permet à la voiture de se sortir de tous les obstacles. Son coffre n’est pas le plus grand, assurément, mais elle distille des saveurs venues d’ailleurs qui peuvent plaire.

Audi Q3 et Q3 Sportback, BMW X1 et X2 et Mercedes GLA sont ses concurrents directs, dans leurs versions hybrides. A chaque fois, les Allemandes sont plus puissantes et plus chères. Elles bénéficient également d’une meilleure image et d’une plus grande connaissance de la part de la clientèle. Cependant, l’UX arrive bien armé, sur un marché déjà surpeuplé. Cela dit, ses ventes sont encourageantes, puisqu’il représente déjà près de la moitié des ventes de la marque en France en 2020. Souhaitons-lui un bon courage sur ce marché.

Notre modèle d’essai est le Lexus UX 250h F Sport Executive, avec 184 chevaux en hybride. Il est disponible en 100% électrique. Il est disponible à l’achat dans cette même version à partir de 56.000€, sinon il est à partir de 36.990€ en version deux roues motrices. Ce modèle est disponible chez Lexus Le Mans.

Nous remercions Lexus Le Mans et Benoit Le Mans pour l’essai de ce véhicule.

Par Iwen

Passionné d'automobile de toutes époques, je suis diplômé en journalisme automobile en 2023.

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